En Guadeloupe, les syndicats Unass-Ugtg, Utas-Ugtg et Uts-Ugtg, réunis ce jeudi 12 mai, au Bik du CHU de Guadeloupe, réclament l’ouverture des négociations pour la « réintégration et la réhabilitation » des professionnels de santé suspendus.
A la faveur de la levée des restrictions sanitaires, les salariés, agents et libéraux suspendus suite à la loi du 5 août 2021 sur l’obligation vaccinale restent décidés à se faire entendre. « Aujourd’hui, plus rien ne justifie le maintien de cette obligation vaccinale, relève Claudine Maraton, Secrétaire générale de l’Uts-Ugtg. Après 7 mois de suspension sans salaire, les travailleurs sont dans une situation administrative inédite, sans possibilité d’accéder aux allocations chômage. Mais, ils restent déterminés à faire valoir leurs droits. »
Une situation administrative et économique difficile
En leur nom, les syndicats Unass-Ugtg, Utas-Ugtg et Uts-Ugtg, du secteur social, médico-social et sanitaire ont interpellé les différentes instances de santé en Guadeloupe (Agence régionale de santé, fédérations hospitalières du privé et du public, le président du Conseil de surveillance du CHU…) sur la situation administrative et économique des professionnels de santé suspendus. Certaines leur ont d’ores et déjà opposé une fin de non-recevoir. D’autres veulent laisser un espace à la discussion. Pour les autres, c’est « silence radio »… pour le moment.
« Après 7 mois de suspension d’agents des structures hospitalières, du médico-social et du social, l’offre de soins en Guadeloupe est fortement dégradée, soutient Gaby Clavier, de l’Uts-Ugtg. Au CHU, un tiers des effectifs est absent. Comment l’hôpital peut-il fonctionner normalement ? »
Un préalable pour un retour à la sérénité
Après le départ de Gérard Cotellon, nommé directeur de l’Agence Régionale de Santé à La Réunion, les syndicats sont en attente du nouveau directeur du CHU pour ouvrir les négociations. « Nous exigeons que le nouveau directeur du CHU et du président du Conseil de surveillance dialoguent de la réintégration de tous les salariés et le paiement de tous les salaires qu’ils nous doivent, règlement de la situation de tous les personnels du public et du privé, et la reconstitution des carrières, poursuit Gaby Clavier. Nous sommes face à une situation particulière qu’il faut traiter de manière particulière. »
Un préalable, selon les syndicats, pour un retour « à la sérénité et au fonctionnement normal » dans les établissements de santé de Guadeloupe.