Lundi 13 décembre, les conseillers communautaires se sont réunis en visioconférence pour une séance du conseil présidée par Cédric Cornet.
Il s’agissait de voter une décision modificative et le budget supplémentaire. Le groupe majoritaire a voté contre… bloquant le système Cornet.
Forts d’une minorité devenue majoritaire le groupe UME, dont la tête est Christian Baptiste, maire de Sainte-Anne, soutenu par 21 autres conseillers communautaires, souhaitait le vote d’une délibération retirant ses délégations au président Cornet et d’une autre délibération retirant ses délégations au bureau de la CARL. « Pour une simple question de moralité… »
Malgré un courrier remis le 7 décembre, à 10 h 30, le président Cornet n’a pas mis des deux délibérations à l’ordre du jour.
En préliminaire à l’ouverture des débats, Jocelyne Virolan, au nom du groupe UME, a fait une déclaration dans laquelle elle a rappelé le courrier et les mises à l’ordre du jour. « Cette démarche obéit strictement à la procédure prévue par le Code Général des Collectivités Territoriales. Alors, notre question est claire et simple : qu’est-ce qui motive sa non-inscription à l’ordre du jour de ce présent conseil convoqué par courriel aux environs de 21 heures donc postérieurement à notre demande ? »
Dans une déclaration, à son tour, Jacques Kancel, conseiller communautaire du groupe UME lançait : « Monsieur le président, chers collègues, la situation actuelle que vit la CARL ne peut être banalisée et ramenée à des querelles de personnes, à des actes isolés, à des « konplosité » mais doit être considérée comme les symptômes d’un malaise beaucoup plus profond que l’on pourrait imaginer. Panga !
Dès lors, nous devons Monsieur le président et vous avec nous, faire en sorte que les aspirations ne créent pas de dynamiques qui repoussent trop loin les limites du convenable.
Nous le disons, Monsieur le président, car des méthodes trop souvent utilisées ici, outrepassent parfois les bornes de la moralité.
N’y voyez point dans notre propos de ton moralisateur mais simple volonté de remettre l’institution dans le sens d’une marche consciente.
Les élus que nous sommes, toutes et tous, sommes représentants du peuple, avant-gardistes supposés et avons de ce fait non pas le devoir de devenir adeptes du « toutmoun-dakô-é-toutbiten » mais de travailler à créer les conditions d’un réel développement du territoire.
Il ne peut donc s’agir, comme c’est le cas ici, de déployer la ruse dans une espèce d’arène démocratique.
Il ne s’agit pas non plus de laisser libre cours aux pulsions, aux passions, à la vanité, à la jalousie…
Il s’agit, Monsieur le président, d’essayer ensemble de faire émerger les nobles sentiments d’engagement, de solidarité et de respect de l’autre, de tous les autres. »
Lucien Galvani, conseiller communautaire du groupe UME, portait le coup d’estoc.
« Monsieur le président, nous ne sommes pas simplement étonnés par votre hardiesse. Nous sommes atterrés par l’usage inquiétant que vous faites de l’argent public.
En notre qualité d’élus, il nous appartient de rendre compte aux électeurs qui nous ont donné délégation pour les représenter dans cette instance et de veiller à la gestion des deniers public à bon escient. Aujourd’hui, les faits signalés nous prouvent que ce n’est pas le cas. C’est tout le contraire !
De ce fait, nous votons contre les trois points concernant les questions financières que vous avez mises à l’ordre du jour.
Soyez certain, Monsieur le président, que des institutions judiciaires existent et qu’il nous appartiendra de les saisir le moment voulu afin que la clarté soit établie dans les comptes de la Communauté de l’Agglomération de la Riviera du Levant. »
La situation semble bien bloquée à la CARL.