Série. Résistances à l’esclavage dans la Caraïbe par Julien Mérion

Dès 1502, soit dix ans à peine après l’arrivée de Christophe Colomb, l’Amérique sous domination espagnole avait commencé à recevoir des esclaves africains.

Le Brésil s’y met 15 ans plus tard et va institutionnaliser la traite. Cette démarche est légitimée par le Vatican avec la bulle Romanex Pontifex du pape Nicolas V du 8 janvier 1454.

Celle-ci encourage les expéditions conquérantes des Portugais le long des côtes africaines, vues comme un moyen de contrecarrer l’expansion ottomane Au XVIIe siècle, désireux de limiter les abus, sans renoncer pour autant à une source d’énormes profits, Français et Anglais commencèrent à réglementer l’esclavage et, ce faisant, à le légitimer. Officiellement ce sont plus de 15 millions d’africains qui sont ainsi déportés vers les Amériques entre le 15ème siècle et le 19e siècle.

La Caraïbe en aurait reçu 5 millions. Cette traite ne se fera pas sans résistance. Dans toute la Caraïbe, on signale des révoltes mais aussi des actes de résistances passives (sabotage, empoisonnement…) L’une des premières formes d’opposition a été le marronnage.

Dans plusieurs iles, les esclaves ont pu ainsi constituer des communautés en dehors des habitations. Ce fut le cas notamment en Jamaïque. Le Maroon Treaty conclu, après une guerre héroïque, le 1er mars 1739 accordait aux marrons un territoire ainsi que le respect de leurs droits fondamentaux.

Les résistances les plus connues sont celles qui ont opposé de façon violente les esclaves et les colonisateurs. Nous aborderons ici 3 épopées.
– Jamaïque en 1733 à 1739
– Haïti de 1791 à 1804
– La Guadeloupe en 1802 Dans ces 3 épopées nous retracerons cette résistance par le biais de figures emblématiques qui sont devenues des icônes de la résistance caribéenne.

Facebook
Twitter
LinkedIn
WhatsApp
Email

Actualité

Politique

Economie

CULTURE

LES BONS PLANS​