Serge Aribo : « En Martinique, nous faisons de la pédagogie »

Sur le front social, ce début de semaine était particulièrement attendu. En effet, ce lundi 11 octobre marque la mise en application du pass sanitaire, notamment pour les soignants. Par voie postale ou e-mail, certains ont été prévenus que, faute de pass sanitaire, leur contrat de travail serait suspendu.

Dans les principaux établissements de santé de Guadeloupe et de Martinique, les syndicats hospitaliers restent mobilisés.

En Martinique, devant les principaux sites du CHUM, à Trinité (Mangot Vulcin), au Lamentin et à Fort-de-France, « vaccinés et non-vaccinés ont montré que sans le personnel, il n’y avait pas de possibilité de relever les gardes de nuit et qu’il y avait des dysfonctionnements dans tous les services », a expliqué Serge Aribo, Secrétaire général de l’UGTM Santé. Notre deuxième action a consisté à demander à tous les collègues de patienter. Puis, nous avons décidé que l’ensemble des agents accéderaient aux établissements de Trinité, de Lamentin et de Fort-de-France sans contrôle du pass sanitaire. Ils sont à leur poste normalement qu’ils soient vaccinés ou non, qu’ils aient fait un test ou pas. »

« Choisir entre la continuité des soins et l’application du pass sanitaire. »

Dans la matinée, personnel, syndicats et direction du CHUM, qui privilégie la pédagogie pendant 48 heures jusqu’au mercredi 13 octobre, ont échangé. « Nous répondons à la pédagogie par la pédagogie, poursuit Serge Aribo, de l’UGTM. Nous montrons à la direction que sans le personnel, l’hôpital ne fonctionne pas. Aujourd’hui, il s’agit de faire un choix entre la continuité des soins, comme la loi le prévoit et l’application d’une loi par rapport à laquelle nous avons soumis des questions à la direction qui ne nous a pas encore répondu. »

En date du 4 octobre, les syndicats hospitaliers ont adressé un courrier à la direction du CHU de Martinique, soulevant plusieurs interrogations, dont une, récurrente à différents corps de métier : « L’employeur peut-il garantir la prise en charge des salariés dont la santé se dégraderait suite à la vaccination, voire, en cas de décès, les descendants seraient-ils couverts par l’assurance de l’employeur ? » « Nous leur avons laissé un ultimatum jusqu’à minuit, ce lundi 11 octobre. Passé ce délai, nous considérerons que toutes les dispositions qui sont prises pour mettre en œuvre le pass sanitaire ou l’obligation vaccinale sont caduques. »

Les syndicats hospitaliers de Martinique annoncent d’ores et déjà un renforcement de leur mobilisation pour les prochaines 48 heures.

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