Sécurité. Etat et entreprises à l’unisson contre la délinquance sous toutes ses formes

Le préfet de Région Alexandre Rochatte a eu l’idée de réunir au CWTC, lundi soir, des chefs d’entreprises pour leur parler sureté/sécurité.

Ils sont venus, une centaine, intéressés par les propos tenus outre le préfet Rochatte, par le vice-président de la CCI Territoriale, Philibert Moueza, le président de la Chambre de métiers, Simon Vainqueur, le colonel Jean-Pierre Rabasté, commandant en second la Gendarmerie en Guadeloupe, et le commissaire Jean-Pierre Frédéric, directeur territorial de la Police nationale adjoint.

De quoi s’agissait-il ? De faire un constat : les entreprises, commerces et autres, paient un tribut non négligeable à la délinquance. Ce peuvent être des agressions, des braquages, à main armée donc, des vols à l’étalage…

Les données chiffrées révélées par le colonel Jean-Pierre Rabasté comme par le commissaire Jean-Pierre Frédéric ne sont pas bons. Même si on enregistre, disent-ils, un tassement par rapport à 2019, dernière année entière et dénuée de contingences sanitaires qui ont pu, avec les confinements, freiner les activités délictuelles.

En matière de braquage, c’est à dire le vol à main armée, vol avec violence donc, le commissaire Frédéric a posé le problème : la Guadeloupe affiche des chiffres qui sont trois fois ceux de la moyenne nationale. Trois fois !

Comment freiner cette délinquance ? Par des patrouilles soutenues, en ville et dans les bourgs, que se répartissent les policiers et les gendarmes, les uns étant en ville — Pointe-à-Pitre, Les Abymes, Le Gosier, Basse-Terre et le centre-ville de Capesterre Belle-Eau —, les autres partout ailleurs.

Mais aussi par de la vidéosurveillance, par l’appel, par l’intermédiaire des brigades, aux référents police et gendarmerie dénommés conseillers techniques de prévention des actes malveillants. Il y en a un en gendarmerie (plus un pour les Îles du Nord), bientôt deux en zone police.

A quoi servent-ils ? Ce sont des spécialistes de la prévention des actes malveillants. Sur demande des chefs d’entreprises qui doivent obligatoirement passer par une brigade de gendarmerie pour les contacter, ils se déplacent et étudient les lieux, les locaux, les procédures, etc. Ils diront au chef d’entreprise comment sécuriser son établissement, quelles procédures d’entrée et de sortie doivent être mises en place, afin de mieux filtrer les passages d’étranger à l’entreprise… Bref, ce sont des spécialistes.

Philibert Moueza, au cours de son intervention introductive, avait mis en avant Alerte commerce, procédure d’alerte mise en place par la CCI Territoriale avec les services de police et de gendarmerie.

Philibert Moueza :

Le commerçant ou un témoin qui constate une agression, une agression à main armée, un braquage, un vol à l’étalage — les personnes qui pratiquent ces activités ont tendance, rappelait le colonel Rabasté, à répéter les mêmes actes dans un temps très court une fois lancés — composent le 17, sont en ligne avec la police ou la gendarmerie, qui prend leurs informations, rédigent un SMS qui est expédié sur un réseau (il y a 6 000 personnes qui ont adhéré à ce dispositif). Les adhérents reçoivent l’information, sont veillatives…

« Si nous sommes prévenus dans la demi-heure, nous pouvons agir avec de grandes chances de retrouver le ou les agresseurs », expliquait le commissaire Frédéric qui insistait sur la rapidité de remontée de l’information.

Les commerçants dans la salle ont pris la parole, pour donner quelques ressentis.

François Pellecuier, président de l’Union des services et commerces pointois :

Sinon ? Pour juguler la délinquance, faut-il, comme le disait en forme de boutade le commissaire Frédéric, supprimer le banc sur lequel se retrouvent tous les loubards du quartier ?

Il y a de l’idée. En fait, comme le soulignait le préfet Alexandre Rochatte, il faut penser à la rénovation urbaine, démolir certains immeubles construits il y a longtemps, qui sont vétustes, penser mixité sociale, à l’école comme dans les quartiers, faire revenir ou amener des commerces, toutes choses qui en se font pas du jour au lendemain mais qui sont en cours à Pointe-à-Pitre et aux Abymes.

Pour ce qui est des patrouilles, de la recherche de délinquants, le travail est fait par la police et la gendarmerie. Des contrôles son faits régulièrement sur les points chauds, à la recherche de drogue, d’armes, tout en contrôlant des automobilistes pas toujours en règle. Incivilité supplémentaire.

Le préfet Alexandre Rochatte :

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