Bruno Retailleau, ministre d’État, ministre de l’Intérieur, a fait le bilan de la nuit de la Saint-Sylvestre 2024, commentant : « Nous ne devons pas nous habituer à la violence. »
Que dit-il ? « Comme chaque année en France depuis des décennies, le rite du passage au nouvel an a occasionné des troubles à l’ordre public qui ont nécessité l’engagement massif des forces de l’ordre. Plus de 90 000 policiers et gendarmes ont été mobilisés sur le territoire national. »
Malgré ces forces de l’ordre mobilisées, les dégâts sont encore prégnants. « Le bilan de la nuit du 31 décembre fait état de 984 véhicules incendiés. De nombreux usages de mortiers ont été relevés par les services, notamment à Lyon où un enfant de deux ans, blessé au visage par un mortier d’artifice, risque une infirmité permanente, à Thonon-les-Bains où un individu a été transporté en urgence absolue suite à un usage de mortier, ou encore à Lormont où un tir a généré un feu ayant détruit un appartement. Dans plusieurs agglomérations métropolitaines, 420 interpellations ont été réalisées suite notamment à des tirs de mortiers visant directement les forces de sécurité intérieures. 310 gardes à vue ont été enregistrées. »
« Ces chiffres, j’ai choisi de les communiquer car je me suis engagé à parler vrai aux Français », ajoute le ministre d’Etat. On peut regretter que les faits délictuels Outre-mer ne soient pas comptabilisés.
« Nous n’avons pas le droit de nous résoudre à ce décompte annuel, toujours trop lourd. Ces violences sont le produit d’un ensauvagement incarné par des lâches, des voyous qui s’en prennent aux biens des Français souvent modestes, qui n’ont pas les moyens de protéger leur véhicule dans des parkings privés », affirme Bruno Retailleau.
Donne-t-il ds pistes permettant de limiter ces actes ? « La vérité, dit-il, c’est que, si la réponse sécuritaire est essentielle, elle ne saurait être suffisante.
Pour traiter vraiment les causes de cette violence gratuite et endémique, il faut que la réponse judiciaire soit également à la hauteur, car la vraie prévention, ce sont de vraies sanctions. Sur ce point, je me félicite des premières déclarations du Garde des sceaux : avec Gérald Darmanin, nous avons aujourd’hui l’opportunité, et la responsabilité, d’engager enfin, ensemble, la bataille contre l’impunité. Nous le ferons.
Cette réponse doit être également éducative, afin de responsabiliser, et donc aussi de sanctionner, les parents qui sont manifestement défaillants. »
« Pour ma part, et parce que jamais ne je me résoudrai à la fatalité, je poursuivrai ma politique d’autorité et de fermeté, pour protéger les Français », conclut-il.
