Sébastien Lecornu, ministre des Outre-mer, débarque, mardi 10 août, en soirée en Guadeloupe, venant de Paris avec 160 soignants (médecins, infirmier (e)s, aides-soignant (e)s), des sapeurs-pompiers et du matériel pour soutenir les efforts des personnels de santé du CHUG et du CHBT.
L’UGTG a réagi, dénonçant « cette visite ministérielle en cette période de forte reprise de la pandémie de Covid-19. »
L’UTS-UGTG soutient en conséquence « qu’il s’agit d’une visite électorale en vue des prochaines présidentielles, d’une visite destinée à encore culpabiliser les soignants opposés à la vaccination obligatoire, à terroriser les 80% de Guadeloupéens qui, malgré toute leur propagande, ont retenu que le vaccin ne protège pas et, pire, il participe à l’accélération des déficiences immunitaires, à l’apparition d’effets secondaires invalidants, voire mortels, notamment pour les 100 000 Guadeloupéens atteints de comorbidités. »
L’UTS-UGTG dénonce « cet énième mépris consistant à mobiliser soi-disant à notre secours des soignants de ‘’la Métropole’’, principalement des aides-soignantes, alors que des centaines de professionnels de Guadeloupe sont au chômage. »
L’UTS-UGTG déclare que « s’il s’agit ainsi de remplacer les soignants Guadeloupéens mobilisés contre l’obligation vaccinale, par ces soldats mercenaires de la Santé, jamais ceci ne pourra se faire. »
A 20 h 30, à la descente d’avion, ce sont 160 soignants et une trentaine de sapeurs-pompiers qui vont être acheminés vers le CHUG pour soutenir les soignants de Guadeloupe (il y en a autant qui sont destinés au CHU de Martinique). Ils seront accueillis par le ministre.
Auparavant, Sébastien Lecornu aura visité différents services du CHUG, dont le service de réanimation et le service de médecine tropicale et infectieuse.
En toute fin de journée, le ministre des Outre-mer s’entretiendra avec la presse.
D’ores et déjà, avant de quitter paris, Sébastien Lecornu a déclaré à la presse nationale : « La situation aux Antilles est extrêmement grave, avec des taux jamais connus en France. »
Poursuivant pour Le Télégramme : « Ce sont des taux d’incidence que l’on n’a jamais connus dans ces territoires, mais aussi dans tous les territoires de la République confondus. Le taux d’incidence à la Guadeloupe hier soir était de plus 1 700 cas pour 100 000 habitants, celui de la Martinique était de 1 165. Et puis, évidemment, il y a le nombre de décès chaque jour qui marque la gravité et la violence de cette vague. »
« Il tombe sous le sens que nous allons devoir durcir les mesures de freinage tant il y a urgence », a-t-il expliqué à l’AFP.
La décision devrait être prise ce mercredi, après avoir consulté les élus locaux et assisté à distance à un Conseil de défense sanitaire présidé par Emmanuel Macron, en visioconférence, à midi.
André-Jean VIDAL