Sargasses. La Région lâche pas l’os !

Le ministre des Outre-mer, Jean-François Carenco, a annoncé la création d’un service public des sargasses sur chaque territoire impacté et l’aide financière et en ressources humaines pour la collecte des sargasses auprès des collectivités, rappelle Sylvie Gustave-dit-Duflo, présidente de l’Agence Française de la Biodiversité et vice-présidente de la Région Guadeloupe.

« Il est utile de rappeler que la gestion des sargasses est un travail de longue haleine mené au quotidien par différents partenaires, à différents niveaux. Ce sont ces actions collectives adossées  aux plans nationaux sargasses I et II qui aboutissent  à ces annonces. »

Dès 2017, Édouard Philippe, alors Premier ministre, confie au sénateur Dominique Théophile une mission d’évaluation de la gestion des sargasses dans toute la Caraïbe et l’Amérique latine. Le rapport Théophile va jeter les bases de la feuille de route des actions opérationnelles à mettre en œuvre sur nos territoires des Antilles. 

La Région Guadeloupe (non compétente), seule ou en partenariat avec les Services de l’Etat, le SIPS (Syndicat initiative des sites et plages), l’ADEME, le Département (compétent pour les ports départementaux), les fonds européens avec Europe En Guadeloupe a mis en œuvre une série d’actions à l’échelon local, caribéen et international : 

. Échelon local  (environ 8 M€) : 

Aide financière pour les activités économiques impactées (tourisme, transport de passagers, activités de pêche,…), 
 Aide aux collectivités pour la collecte des sargasses aux côtés de l’Etat, 
Co-financement avec l’ADEME d’un ingénieur qui apporte l’ingénierie aux communes sur le terrain et les dossiers, 
Co-financement avec l’Etat des capteurs de gaz ( H2S et NH3) sur les sites d’échouement, 
Co-financement avec les fonds européens à l’équipement des communes avec le kit sargasses 
Pilote dans la création du syndicat sites et plages élargi au périmètre des sargasses (collecte et valorisation) 
Recrutement d’une ingénieure à la direction régionale de l’environnement qui travaille sur la problématique à plein temps. 

. Échelon caribéen (environ 7 M€) : 

Programne caribéen de lutte contre les sargasses SARGCOOP  avec une ingénieure à temps plein qui gère ce programme et qui fédère des pays comme Mexique, St Domingue, Barbade, Ste Lucie, Cuba,….
AAP Sargassum : appels à projets de recherche lancé en 2019 en partenariat avec l’ANR (agence régionale de la recherche), les collectivités de Guyane et de Martinique, l’ADEME et 2 agences brésiliennes de recherche. Les résultats de ces recherches seront annoncés en novembre 2022. C’est dans ce cadre que l’article scientifique sur les risques encourus par les femmes enceintes et leurs bébés expusés aux gaz de décomposition des sargasses. 

. Échelon international : 
Volet International de SARGCOOP  qui travaille avec l’ONU pour une reconnaissance internationale de la prolifération des sargasses dans la problématique du changement climatique. 

« Toutes ces actions doivent concourir à la gestion pérenne des sargasses. Nous ne sommes plus en mode gestion de crise, mais en une gestion chronique d’un phénomène qui prend de plus en plus d’ampleur ! », souligne Sylvie Gustave-dit-Duflo.

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