A Petit-Bourg, les habitants d’Arnouville vivent un véritable calvaire depuis l’arrivée des sargasses, il y a quatre mois. Maux de tête, nausées.
« C’est invivable. Les sargasses qui arrivent sur le littoral s’accumulent et pourrissent. Ma mère, une dame âgée, ne supporte plus : elle a des maux de tête permanents, elle suffoque certains jours quand le vent apporte jusque dan l’intérieur des terres l’odeur des sargasses. »
Tous les riverains témoignent de malaises. « Dès que j’ouvre les porte-fenêtres, c’est insupportable. Pourtant, je ne peux pas vivre dans une maison tout le temps fermée. »
« Pour moi, aller au travail est un bonheur. J’échappe toute la journée à cette odeur, à ces maux de tête, à cette impression de dégoût. Mais, quand je reviens le soir… »
Une association des habitants d’Arnouvelle s’est constituée, qui a écrit, puis a vu le maire, Guy Losbar, qui a assuré qu’il prendrait en compte leurs difficultés de vivre dans ce quartier. Les sargasses vont être ramassées, stockées… mais dans le quartier.
« Le problème est toujours là. Même si on ramasse les sargasses sur le littoral, ce sont des algues pourries, qui répandent leur odeur. Il faudrait, explique Marie-France Bonnet, que les sargasses soient arrêtées avant qu’elles ne s’échouent sur la côte, par un barrage ou quelles soient ramassées par un sargator. »
Un second courrier a été expédié en mairie de Petit-Bourg et les riverains ont l’espoir que leurs difficultés soient réellement prises en compte. Mais, ramasser les sargasses, mettre un barrage, tout ceci a un coût.
Jeudi, néanmoins, la mairie de Petit-Bourg a envoyé une équipe qui a du déclarer forfait devant l’ampleur des arrivées. Vendredi matin, de nouvelles sargasses se sont accumulées dans le fond de la baie. Ce qui était un site remarquable, avec une plage, de la mangrove, est devenu un dépotoir à sargasses; Les odeurs entêtantes sont là.
« Pour nous, c’est l’enfer », résume Mme Bonnet.