Santé. Diabète, une addition salée

Menée sur trois continents, une enquête approfondie sur une situation alarmante. À suivre sur Arte.tv.

Comment mieux prendre en charge les patients atteints de diabète, une maladie chronique qui touche de plus en plus de personnes dans le monde ?

C’est un fléau qui concerne déjà plus de 430 millions de personnes dans le monde et devrait frapper un adulte sur dix en 2040. Maladie auto-immune pour celui de type 1, liée à la malbouffe et à la sédentarité pour le type 2, le diabète se déclare sans prévenir. Malgré des promesses renouvelées de remèdes miracles depuis la découverte en 1922 du rôle de l’insuline dans la stabilisation du taux de glucose dans le sang, le traitement de cette maladie chronique du pancréas pâtit d’une obsession partagée par la communauté médicale et les laboratoires : celle du contrôle glycémique, qui pousse à accumuler les traitements médicamenteux en négligeant leurs effets secondaires parfois fatals.

Une escalade thérapeutique fatale

Les patients sont poussés dans une escalade thérapeutique, qui n’empêche en rien la progression d’une maladie entraînant amputations, cécité et accidents cardio-vasculaires.

Alors que les arrêts de travail, les invalidités et le coût des traitements pèsent lourd sur les finances publiques, l’industrie pharmaceutique, elle, continue de prospérer grâce à la maladie : le diabète représente en effet un marché colossal de 46 milliards de dollars annuels.

Quelles perspectives ?

Aux États-Unis, le coût élevé des traitements, laissé à la charge des malades, voit nombre d’entre eux privés de soins adaptés ou contraints à des arbitrages douloureux pour les financer. Si, en Allemagne, on commence à privilégier pour les diabétiques de type 2 un sevrage médicamenteux associé à une meilleure hygiène de vie, l’explosion des cas dans un pays comme le Sénégal fait craindre le pire pour l’avenir.

Fruit d’une enquête sur trois continents, cet état des lieux approfondi et alarmant donne la parole à des patients, parmi lesquels le musicien Bertrand Burgalat, diagnostiqué à l’adolescence diabétique de type 1 et cofondateur de l’association Diabète et Méchant, ainsi qu’à des experts de la santé, des chercheurs et des médecins. Il ouvre aussi des pistes prometteuses pour améliorer la prise en charge des malades.

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