28,9%, c’est le pourcentage de personnes en France qui se font dépister du cancer colorectal (CCR), alors que l’objectif européen est d’atteindre 45%. Avec 43 300 nouveaux cas en France, hommes et femmes confondus, cette maladie est pourtant évitable : un dépistage avec un test simple et rapide permet de sauver des vies. Détecté tôt, ce cancer se guérit dans 9 cas sur 10.
Le constat est bien triste : 17 900 décès étaient à déplorer en 2018, (personnes touchées par le cancer colorectal, hommes et femmes confondus). En France, cette maladie représente la 2e cause de décès par cancer chez les hommes et la 3e chez les femmes. Pourtant, il y a aussi une bonne nouvelle : détecté tôt, le cancer colorectal guérit dans 9 cas sur 103. Le dépistage précoce est donc essentiel pour sauver des vies.
Sédentarité : un des facteurs majeurs
du cancer colorectal
Parmi les facteurs majeurs qui peuvent causer ce cancer, on compte la sédentarité, le diabète, le surpoids et aussi une mauvaise hygiène de vie : une (sur)consommation d’alcool, de tabac, de viande rouge et de charcuterie, et au contraire, une faible consommation de fibres, de calcium. Des antécédents familiaux comme des maladies inflammatoires chroniques de l’intestin peuvent également être des facteurs de risque.
En France, la participation au dépistage de cancer colorectal est très décevante : en 2019-2020 seulement 28,9 % de la population ciblée (50-74 ans) a réalisé le test, les hommes (27,7%) encore moins que les femmes (30%) et ce chiffre est en baisse constante depuis 20161. La participation est bien inférieure à la recommandation européenne de 45%. D’autres pays comme les Pays-Bas (71.5%) et le Royaume-Uni (50-58%) obtiennent de bien meilleurs scores.
La crise sanitaire : un impact « désastreux » sur le dépistage du cancer colorectal
La crise Covid-19 a eu un effet très négatif sur le dépistage. Près de 93 000 diagnostics de cancers n’ont pas été établis en 2020 en raison de rendez-vous annulés et d’opérations déprogrammées. 250 000 coloscopies ont été reportées au cours des six premiers mois de la pandémie.