Salif Keïta : « Je vais vous faire danser… et penser ! »

Artiste engagé, le chanteur malien Salif Keïta est arrivé en Guadeloupe, quelques heures avant l’ouverture officielle de la 37e édition du Festival de gwoka, mardi 9 juillet, à Sainte-Anne.

Après Terre de Blues, à Marie-Galante, qu’est-ce qui a motivé votre participation au Festival de gwoka ?

L’amour de la patrie, de la culture, de la Guadeloupe. J’ai beaucoup apprécié la culture, les paysages, je suis comme à la maison ! On ne peut pas refuser de venir en Guadeloupe, surtout moi en tant qu’Africain : je suis tellement content d’être là !

Pendant quelques jours vous serez en immersion dans la culture gwoka, notamment avec le groupe Kannida…

Le gwoka est une musique commune aux îles de la Caraïbe, une musique qui fait danser, qui est plus festive que d’autres musiques, notamment la musique africaine. Le lien se fait naturellement. On ne peut pas faire de la musique en Guadeloupe qui ne soit pas bien reçue en Afrique, et on ne peut pas faire de la musique en Afrique qui ne soit pas bien reçue en Guadeloupe ! Nous partageons à 50 ou 70 % la même culture.

Vous vous produirez au Festival de gwoka, dimanche 14 juillet, à Sainte-Anne. Que réservez-vous au public ?

Je vais vous faire danser et penser : il y aura de la spiritualité. Dans les prochains jours, j’aimerais voir la maison des esclaves (NDLR : le MACTe, à Pointe-à-Pitre) et rencontrer les autorités de la Guadeloupe qui pourront me recevoir : nous voulons la paix dans le monde entier, mais elle ne peut pas se faire sans les autorités.

Entretien : Cécilia Larney

Au Festival de gwoka, mercredi 10 juillet

  • Jouné a timoun, de 9 à 12 heures : portes ouvertes des écoles de musique de Sainte-Anne (Lakou Véranda, Latilyé Vélo-atelier Marcel Lollia dit Vélo, Kontakaz, Libèté).
  • Danse : Max Diakok, au MACTe (Pointe-à-Pitre), à 20 heures. Avec Jacqueline Etienne, Christian Danquin, Riko Toto.
  • Mizik é dans a lajénès, plage de Galbas, de 19 à 21 h 30 : Lakou Véranda, Kontakaz, Libèté, Chalè, NJK Nouvèl jénérasyon ka.
  • Litérati é mizik, Balgas café, à 21 heures : Marie-Héléna Laumuno présente Gwoka et décolonisation culturelle, 1930-2009. Des femmes et des hommes de Guadeloupe à l’œuvre. Musique : Kredito.
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