Sanit Vincent tente de juguler deux problèmes : la crise sanitaire liée à la Covid-19 et l’éruption de la Soufriere, depuis le 16 avril 2021.
Les difficultés à court terme que pose cette double crise découlent du brassage de la population. Près de 20 000 personnes, soit 20 % de la population, ont été déplacées du nord vers le sud de l’île.
Si la prise en charge sanitaire d’une partie d’entre elles est assurée dans les refuges — tests PCR, isolement, vaccination volontaire — l’autre partie, qui reste encore à évaluer et à localiser, s’est répartie entre les familles, les amis et les chambres d’hôtel.
Cette nouvelle répartition démographique augmentera mécaniquement le brassage de population, les contacts et la concentration dans les lieux publics, ce qui risque de favoriser une diffusion plus rapide du virus.
Une accélération de la campagne vaccinale doit donc être rapidement enclenchée, d’autant plus que la fermeture des hôpitaux situés dans la zone évacuée et le transfert des malades augmenteront inéluctablement le taux d’occupation des hôpitaux dans le sud de l’île.
Les poussières et cendres volcaniques qui recouvrent désormais l’île pourraient également devenir des facteurs aggravants pour les patients souffrant de problèmes respiratoires. Sans compter sur l’épidémie de dengue d’une ampleur inégalée que connaît l’île de Saint-Vincent-et-les-Grenadines.
Autant de facteurs qui vont peser sur le système hospitalier et exigeront probablement des transferts de malades vers les hôpitaux des îles voisines.