Saint-Martin. Emeutes, pillages… et condamnation par le président Gibbs

« Je condamne avec la plus grande fermeté les exactions commises cette nuit et ce matin sur le territoire. Comment tolérer que des habitants soient pris en otage et des commerces pris à partie ? Rien ne justifie ce basculement dans la violence et l’intimidation, et encore moins la prise en otage d’un quartier par quelques-uns. »

Le président de la Collectivité de Saint-Martin, Daniel Gibbs, voit débarquer sur son territoire un mouvement similaire à celui qui enflamme la Guadeloupe depuis deux semaines.

« Saint-Martin, détaille-t-il, a subi de nombreux fléaux depuis le passage de l’ouragan Irma en 2017, nous avons surmonté ces crises et nous sommes aujourd’hui dans une phase de développement économique et social qui doit bénéficier à tous, avec une relance post Covid à consolider et une saison touristique qui s’annonce — enfin ! — satisfaisante. Ces attitudes irrationnelles relèvent donc du suicide collectif !.. Car le mal qui est fait aujourd’hui, ce sont les Saint-Martinoises et les Saint-Martinois qui le subissent. Pourquoi détruire ce que nous avons mis tant de temps à reconstruire ? »

Un dialogue a été engagé depuis quelques jours par la Collectivité avec les porte-paroles des mouvements sociaux afin de trouver une issue favorable et répondre aux urgences sociales qui sont réelles et préoccupantes dans l’île du Nord.

Des actions concrètes ont été annoncées ces derniers jours, tant en matière de formation professionnelle des personnes en recherche d’emploi et de réinsertion, qu’en termes de financement de projets structurants pour le territoire afin de créer des emplois localement. La clause d’insertion ajoutée dans les marchés publics devrait garantir cette priorité aux habitants de Saint-Martin. Plus de 18 000 heures d’insertion devraient être consacrées aux demandeurs d’emploi pour les trois projets de construction des nouveaux collèges 600 et 900 et de la médiathèque de Concordia, lesquels vont injecter 47,1 M. € dans l’économie du Territoire. 

On ne peut donc pas mettre en avant l’inertie de la Collectivité.

« J’en appelle, dit Daniel Gibbs, au calme et à la raison. Ne basculons pas dans une violence gratuite qui entraînera immanquablement des conséquences économiques funestes et aggravera plus encore les difficultés sociales existantes. Soyons dans la co-construction plutôt que dans la destruction. La priorité est d’œuvrer pour trouver des solutions, ensemble. Je le répète : ne nous tirons pas une balle dans le pied ! Saint-Martin et les Saint-Martinois méritent mieux que le chaos. »

Il adresse aussi un appel au gouvernement.

« J’en appelle à la responsabilité du gouvernement, à sa réactivité et à son écoute. J’ai formulé, il y a un mois des propositions, notamment sur l’obligation vaccinale et sur le libre-choix des vaccins. Hélas sans réponse à ce jour. L’Etat doit également prendre en compte la situation de crise de notre centre hospitalier en renforçant ses moyens matériels et humains. Une politique de santé adaptée et respectueuse doit donc être appliquée en Outre-mer, de manière à apaiser les tensions sociales. Et mettre fin à cette inquiétante crise de défiance à l’encontre des institutions de la République. »

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