Bientôt des fruits et légumes locaux dans les assiettes de nos enfants ? Tel était le sujet d’une réunion qui s’est tenue à Saint-Barthélemy, le 5 octobre.
Dans un premier temps, il est proposé d’introduire un projet pédagogique dans les écoles de l’île, en y mettant des bacs afin de montrer aux enfants comment poussent les plantes.
Cela permettra de les rapprocher de la nature, d’ancrer profondément des valeurs cardinales comme celle du lien qui les unit à la terre. L’idée est également de sensibiliser l’ensemble des intervenants et en premier lieu les enfants sur la nécessité de recréer des circuits courts de production qui passent nécessairement par une production locale à Saint-Barthélemy.
Les agriculteurs pourraient intervenir en aidant et en expliquant aux enfants comment cela se passe, en échange de quoi ce mécanisme leur apporterait des débouchés plus importants avec en horizon l’idée de pouvoir vendre une partie de leur production aux parents d’élèves également.
Ils cultiveront pour alimenter la cantine scolaire
Ces produits locaux pourraient dès le départ, selon un calendrier bien évidemment progressif, être intégrés au menu de la cantine scolaire dans un partenariat avec Anse Caraïbes, en commençant peut-être étape par étape en créant au début un menu local par semaine.
Pour ce faire, il a été proposé conjointement par la CEM et la Collectivité que les agriculteurs mettent en place une association des agriculteurs qui deviendrait l’interlocutrice privilégiée des institutions publiques afin que la CEM et la Collectivité puissent les accompagner dans leur projet de développement de la production locale, notamment par des aides de la collectivité (terrain agricole mis à disposition par exemple), et être accompagnée par la CEM dans l’identification de leviers financiers.
Culture, agriculture, identité
L’idée serait d’avoir un endroit de production qui bénéficierait à tous, aux enfants qui verraient le restaurant scolaire introduire de plus en plus de produits locaux, aux agriculteurs qui bénéficieraient des débouchés et à Anse Caraïbes qui sécuriserait son approvisionnement par des produits locaux de qualité.
La première vice-présidente a appelé toutes les forces vives du territoire à contribuer à développer ce circuit court, que ce soit les pêcheurs pour manger plus souvent du poisson local mais aussi l’ensemble des différents producteurs et éleveurs (cabris par exemple) pour éveiller nos enfants à la culture et au patrimoine culinaire des Saint-Barth.
« Notre culture, notre patrimoine et notre identité doivent être préservés et célébrés et cela passe en tout premier lieu par l’éducation et l’alimentation de nos enfants », ont dit les intervenants.
La Cem (par un accompagnement technique, notamment sur l’obtention de différents agréments nécessaires le cas échéant) et la Collectivité par un soutien durable vont tout mettre en œuvre pour faciliter ce projet qui s’inscrit dans un développement durable, écologique et solidaire de notre île. Il s’agit résolument de construire des liens entre tous les Saint-Barth autour de projets communs qui s’inscrivent dans notre identité de Saint-Barth.
Une fois formalisé, les différentes étapes de ce projet (mise en place d’une association, bacs agricoles dans les écoles, menus locaux, terrains mis à disposition …) devront faire l’objet de décisions des différentes institutions et pour certaines, d’un vote par le Conseil Territorial.
