Après Stéphane Castry, Jean-Marc Ferdinand, Orlane, Goodÿ, la chanteuse guyanaise, Saïna Manotte, clôture la série de témoignages d’artistes face à la crise sanitaire.
Comment avez-vous vécu l’arrêt brutal des activités, en mars 2020 ?
Sur le moment, je l’ai mal vécu, parce que j’ai perdu le contact avec le public, via la scène. Je suis présente sur les réseaux sociaux, ce qui m’a permis de rester proche du public. J’ai fait pas mal de live sur Facebook et Instagram pour que les gens puissent avoir de la musique. Dans les moments difficiles, la musique aide à remonter le moral. C’est notre devoir en tant qu’artistes d’apporter du réconfort, du bien-être, de la joie et le sourire aux autres. Mais, au niveau de la scène, ça a été difficile. Avec l’équipe qui m’entoure, nous avons pris la décision de continuer à créer pour faire vivre la culture.
Comment ?
Je fais partie des artistes qui ont réussi à profiter de quelques opportunités tout en respectant les mesures sanitaires. En octobre 2020, j’ai pu donner un concert pour la sortie de mon premier album, au New Morning, à Paris, puisque les salles de moins de 500 personnes étaient autorisées à cette période. Ensuite, en décembre, j’ai eu deux concerts en Guyane.
Cette période a-t-elle été propice à la création, pour vous ?
Oui ! Bien sûr, c’était difficile, mais j’ai essayé de positiver. Il y a eu le choc de l’arrêt brutal, puis on a fait preuve d’ingéniosité pour contourner le mal-être qu’engendre cette crise. J’ai pris le temps d’écrire : j’aime écrire des textes de chansons, des poèmes… Pendant le premier confinement, je me suis lancée dans l’écriture d’un roman ! J’y avais pensé, mais sans franchir le pas. Le confinement a été l’occasion de faire quelque chose de productif et de créatif, artistiquement.
Propos recueillis par Cécilia Larney
L’actualité de Saïna Manotte
Après l’album, Ki moun mo sa, en 2020, dans les prochaines semaines, Saïna Manotte sortira un nouveau single intitulé Petit pays.
