Débuté ce lundi 6 novembre en Guadeloupe, le 11e colloque de l’Association française du génie parasismique (AFPS) est le premier à se dérouler en Outre-mer.
Exposée à de multiples risques majeurs, la Guadeloupe accueille le premier colloque hors France hexagonale de l’Association française du génie parasismique (AFPS) mis en place tous les quatre ans. Entretien avec Paul Quistin, vice-président de l’AFPS, président du comité d’organisation du colloque.
En matière de risques majeurs, la Guadeloupe est particulièrement concernée par les travaux présentés au cours du colloque ?
Paul Quistin : Oui ! En Guadeloupe, nous sommes dans la zone sismique la plus forte de France, nous cumulons, en plus, le risque cyclonique, le risque d’inondation, le risque de tsunami… Ce sont des aléas majeurs qui créent des risques majeurs. Nous sommes vraiment sur un territoire multirisques avec en plus le volcan de la Soufrière.
Ce colloque exceptionnel en Outre-mer réunit 200 congressistes internationaux pour diverses interventions, ateliers… Mais, en amont, le grand public et les scolaires ont aussi pu prendre part au rendez-vous ?
La première phase du colloque a inclus le grand public, dès le 6 novembre pour une projection de film, suivi d’un échange avec des experts de l’Université des Antilles, de Montpellier, du BRGM…. Mardi, nous avons accueilli le grand public et les scolaires, soit plus de 600 personnes, au WTC, autour de stands d’animation, des tables rondes… Il est important lors des semaines sismiques, de faire de la pédagogie, des ateliers, de l’éducation pour que ceux qui construisent autant que ceux qui vivent dans les territoires soient conscients du risque et l’appréhendent autrement.
Depuis le 8 novembre et jusqu’à ce vendredi 10 novembre, des spécialistes internationaux venus de la Caraïbe, mais aussi de Grèce, d’Italie… présentent leurs travaux.
Les trois derniers jours du colloque sont consacrés aux avancées techniques et scientifiques sur le parasismique, le multirisque… Le rôle de l’AFPS, c’est de contribuer à améliorer la prise en compte du risque, les normes du bâti, la prévention, pour comprendre le phénomène… Généralement, à l’issue du colloque, les avancées techniques sont être publiées dans des cahiers techniques qui peuvent devenir réglementaires…
Propos recueillis par Cécilia Larney