En mai 2021, le major de l’armée, Raúl Alejandro Girón Jiménez, a dénoncé de prétendues ventes de « spécialités » qui auraient été faites dans la police nationale, ainsi que la vente de grades et de pensions d’agents.
Selon Girón Jiménez, le stratagème frauduleux consistait en ce que les agents demandaient de meilleurs postes ou grades, ce qui signifiait des salaires plus élevés, et en échange ils devaient lui donner une avance de trois mois sur le nouveau montant qu’ils allaient recevoir.
Le major, qui a pris la parole lors de l’audience de coercition dans l’affaire Coral, a accusé Rafael Núñez de Aza, également militaire, d’avoir conçu le stratagème frauduleux de vente de « spécialités de la police nationale. »
« Le directeur financier que je mentionne et M. Rafael Núñez de Aza, ont trouvé un moyen de multiplier l’argent, ils font ce qui suit, disent-ils, nous avons du personnel qui ne travaille pas, qui est payé, il rend cet argent et ils garderont une partie de l’argent… Et si nous commençons à vendre les promotions à la police, parce que cela se fait exclusivement avec des membres de la police nationale, alors ils imaginent ce qui suit, si vous vouliez une promotion de 50 mille pesos, vous paieriez trois mois à l’avance », a déclaré Raúl Alejandro Girón Jiménez lors de l’audience.
« Mettez 300 personnes par mois, et ils n’étaient pas 300, ils étaient plus, à 150 000 pesos pour voir où ça va », dit-il au juge.
Une autre des révélations de Girón a été le régime de retraite géré par la police nationale, où les membres de cette institution, quel que soit leur rang, pouvaient se voir accorder une pension égale ou supérieure à la somme d’argent que devait recevoir le président de la République.
Il a déclaré avoir fait une demande de transfert auprès de la force publique afin d’obtenir l’une de ces pensions.
« Je pourrais facilement chercher par moi-même, avec le régime qui existe, une pension de 300 000, 350 000 et jusqu’à 400 000 mille pesos, et Abinader et moi allons avoir la même retraite, lui étant président et moi un simple garde », a indiqué le accusé à cette occasion.
La scène de sa plainte a été présentée le 7 mai 2021 lorsque Raúl Girón Jiménez, ancien agent de paie du Corps spécialisé de sécurité présidentielle (Cusep) et l’une des principales parties impliquées dans l’affaire Coral, a expliqué lors de l’audience ce dont il était au courant, une mesure de coercition contre le groupe d’accusés dirigé par le général de division Adán Cáceres Silvestre.
La plainte de Vila del Castillo
Cette plainte rappelle celle déposée cette semaine par le commissaire exécutif chargé de la réforme de la police nationale, José Vila del Castillo, qui a exprimé le « travail constant qu’ils ont effectué » pour ordonner la prétendue structure immorale qui couvrait cette institution, qu’il appelé « l’éléphant blanc et le fléau de la corruption ».
Vila a avoué avoir trouvé et démantelé dans la direction du général de division Eduardo Alberto Then une structure chargée de nommer les postes de police, de décider des transferts, des promotions, de percevoir les pensions, de renouveler les uniformes et les nouvelles armes, ainsi que d’autres irrégularités.
« Je le dis clairement, il s’agit d’une corruption historique et systématique, portée d’un directeur à l’autre, voulue par le chef, forçant le rang le plus bas à en faire partie », a déclaré Vila lors de sa participation en tant que conférencière au séminaire international sur la sécurité citoyenne, dans la bibliothèque Pedro Mir, de l’UASD.
« Tous ceux qui n’appartenaient pas au système ont été mis de côté, persécutés ou envoyés dans de petits bureaux », a ajouté le commissaire.
Source : Listin Diario
