À l’Assemblée nationale, où les députés ont applaudi ses déclarations, le président a déclaré qu’il avait verrouillé la Magna Carta afin que les futurs présidents ne restent pas au pouvoir plus de deux mandats.
« Aujourd’hui, nous disons haut et fort que le pays passe avant tout gouvernement et les citoyens avant tout président. » L’expression est du président Luis Abinader lors de la proclamation de la nouvelle réforme constitutionnelle.
Abinader a souligné « le bouclier » établi dans l’article 268, qui établit qu’aucune réforme constitutionnelle ne peut aborder la forme de gouvernement et les règles de l’élection présidentielle, qui permettent au président actuel d’aspirer à ce poste pour deux mandats consécutifs et pas d’autres ensuite.
En outre, « à titre de protection supplémentaire », il a obtenu l’ajout de l’article 278, qui ne permet à aucun élu de bénéficier d’une réforme constitutionnelle approuvée au cours de son mandat lorsqu’elle affecte les règles de nomination, d’élection ou de permanence des fonctions.
« Cela renforce l’intégrité du système et protège encore plus la Constitution contre d’éventuelles modifications qui répondent à des intérêts particuliers plutôt qu’au bien commun », a-t-il indiqué.
De même, la Magna Carta envisage l’incorporation d’une disposition transitoire qui ne permettra pas à Abinader de se présenter à nouveau, après la fin de son deuxième mandat gouvernemental en 2028.
« Cela signifie que celui qui vous parle ne pourra pas opter pour une nouvelle candidature à l’avenir, réaffirmant ainsi un engagement clair en faveur de l’alternance », a-t-il déclaré.
Abinader considérait comme un précédent historique le fait que son administration n’ait pas utilisé la majorité politique au Congrès national pour obtenir la perpétuité au sein du gouvernement.
« Ceux qui doutaient que cela soit possible devront désormais croire mes paroles : pour la première fois dans l’histoire de la République dominicaine, un président disposant de la majorité nécessaire pour étendre le pouvoir décide de limiter son pouvoir. C’est un exemple clair de ma conviction et de mon engagement démocratique », a-t-il déclaré.
Modifications
Parmi les modifications proclamées ce matin figure l’unification des élections municipales, parlementaires et présidentielles ; une modification dans le choix du procureur général de la République ; réduction des effectifs de la Chambre des députés de 190 à 170 ; création du bureau de l’Avocat de l’Administration Publique, entre autres.
Source : Listin Diario
