Réformes des retraites. Démonstration de force à Pointe-à-Pitre

En Guadeloupe, ce mardi 7 février, la troisième journée de mobilisation a réuni, dans les rues de Pointe-à-Pitre, plusieurs milliers de manifestants, au rang desquels, le sénateur Victorin Lurel et une délégation du Parti Socialiste.

Très tôt, ce mardi 7 février, les établissements scolaires bloqués, annonçaient une troisième journée de mobilisation particulièrement suivie, tant dans le public que le privé (hôtels, Port, usine Bonne-mère…), contre le projet de loi qui prévoit un recul de l’âge de départ à la retraite à 64 ans.

« 66 % des collèges et 87.5 % des lycées sont fermés ce 7 février, estime Eddy Ségur, Secrétaire général de la FSU Guadeloupe. Nous avons un taux moyen de 68 % de grévistes dans le Second degré et 73 %, dans le premier degré. L’ensemble du personnel de l’Education a compris qu’il n’est pas possible d’accepter la réforme des retraites. Nous ne demandons qu’une chose : le retrait de cette proposition de loi, d’autant qu’en Guadeloupe, il est évident que cette réforme aura des répercussions bien plus dramatiques que pour les travailleurs de l’Hexagone. »

« Maintenir la mobilisation au sein des entreprises. »

Maïté Hubert-M’Toumo, Secrétaire générale de l’UGTG.

A l’appel du Collectif des organisations syndicales, les manifestants ont convergé vers le palais de la mutualité, pour un défilé dans les rues de Pointe-à-Pitre. Au-delà de la réforme des retraites, il s’agit aussi pour les syndicats de mettre en lumière la dégradation des conditions de travail des salariés.

« Compte tenu des difficultés dans les entreprises du public et du privé, l’objectif est de faire en sorte que les travailleurs s’organisent pour présenter leur plateforme de revendications jusqu’à ce qu’ils obtiennent des négociations, indique Maïté Hubert-M’Toumo, Secrétaire générale de l’UGTG. Les problèmes ne seront pas résolus en une journée : nous appelons à la poursuite de la mobilisation au sein des entreprises. »

Une nouvelle date de rassemblement sera fixée prochainement.

Cécilia Larney

Victorin Lurel : « Une réforme de méchanceté »

Présents aux côtés des manifestants, le sénateur Victorin Lurel, Olivier Nicolas, Secrétaire fédéral, et une délégation du Parti Socialiste.

« Quelles que soient les positions politiques, sur un sujet comme celui-là, une réforme de méchanceté, il faut être là, assène Victorin Lurel. Aussi bien dans l’Hexagone qu’en Guadeloupe, les partis politiques, les organisations syndicales, les mouvements de jeunesse et les autres associations sont unis. Il faut oublier les divergences et être là, même symboliquement. Je dois marquer mon opposition frontale à une mauvaise réforme qui blesse la France et singulièrement les Outre-mer : cette réforme est encore pire pour nous que ce qui va se passer dans l’Hexagone. »

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