Réforme des retraites. L’intersyndicale interpelle les parlementaires

L’intersyndicale (CFDT, CGT, FO, CFTC, UNSA, Solidaires, FSU…), unie dans le rejet du projet de réforme des retraites, interpelle les parlementaires sur la crise politique et sociale actuelle, face à « l’entêtement incompréhensible du gouvernement ».

Notre système de retraites par répartition auquel nous sommes très attachés n’est pas menacé et l’exécutif dramatise la situation de manière caricaturale, indique l’intersyndicale. En effet, il intègre notamment à ses calculs, le poids des pensions des fonctionnaires sous financé par l’Etat, ce qui est une hérésie.

L’objectif est de faire une réforme budgétaire en ne sollicitant que les efforts des travailleurs, sans jamais remettre en cause la gabegie d’aides aux entreprises sans aucune contrepartie, la baisse permanente des impôts sur les entreprises, le renoncement à la lutte contre l’optimisation fiscale ou encore, la course à l’extravagance financière qui déséquilibre chaque jour un peu plus la répartition des richesses.

Les femmes, victimes de la réforme

Ce projet serait ainsi, selon le gouvernement, une réforme de justice sociale favorable aux femmes, aux petits revenus et permettant une avancée notoire avec un minimum vieillesse porté à 1200 euros…

La vérité est tout autre. Les femmes comptent parmi les grandes victimes de cette réforme avec l’annulation de l’effet bonificateur des maternités, les travailleurs et travailleuses ayant commencé à travailler tôt vont travailler encore davantage et seule une petite partie des retraité.e.s sera concernée par la mesure des 1200 euros mensuels.

Le reste des mesures d’accompagnement de la disposition phare du recul de l’âge et de l’accélération de la reforme Touraine, ne sont que des tentatives d’amortissement des conséquences de cette disposition injuste.

Des contre-vérités

La chance et le drame du pays c’est que les citoyennes et citoyens, salarié.e.s, et fonctionnaires se sont aperçus des contre-vérités, en même temps qu’ils ne se découvraient aucune appétence pour travailler dans des organisations où ils se sentent très souvent indésirables dès 55 ans.

C’est une chance parce qu’ils le manifestent, dans des cortèges d’une importance inédite à Paris et en Province, par la signature d’une pétition ayant reçu à ce jour un million de signatures, par des réponses aux nombreux sondages témoignant chaque semaine davantage du rejet massif par la population de cette réforme.

« Un gouvernement sourd à la volonté populaire. »

C’est un drame parce que le gouvernement reste sourd à une argumentation technique solide, ancrée dans la réalité du travail. Le gouvernement reste sourd à cette volonté populaire et l’incompréhension a laissé place à l’indignation, ainsi qu’à la colère dans un contexte d’après-pandémie, de guerre en Europe, de baisse du pouvoir d’achat et de crainte généralisée pour l’avenir.

C’est la raison pour laquelle, Madame, Monsieur, la, le député(e), l’intersyndicale se tourne vers vous, la représentation nationale. Nous sommes persuadés que jamais vous n’aurez une occasion plus belle de prouver que votre travail consiste à relayer dans l’hémicycle les aspirations des citoyennes et citoyens, qu’en vous opposant à cette réforme. (…) Nous vous demandons solennellement de voter le rejet de ce projet de loi et plus particulièrement son article 7.

L’intersyndicale (CFDT, CGT, FO, CFTC, UNSA, Solidaires, FSU…)

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