Réforme des retraites. Christian Baptiste a signé les deux motions de censure

Deux motions de censure contre le gouvernement suite au débat sur la réforme des retraites et le passage en force avec le biais du 49.3 ont été déposées, l’une par LIOT, à laquelle appartiennent les députés de Guadeloupe, l’autre par le Rassemblement national. Ces deux motions, qui ont été votées par Christian Baptiste, député de la Guadeloupe, n’ont pas réuni, à 9 suffrages près, le nombre de vote suffisant pour mettre le gouvernement en difficulté.

Christian baptiste, droit dans ses bottes, a voté les deux motions. Il s’en explique.

Suite à l’Usage du onzième 49.3 jeudi dernier, cette fois pour faire passer en force avec l’aval du président de la République la réforme des retraites. J’ai signé les deux motions de censures présentées ce jour afin de faire tomber le gouvernement, un gouvernement sourd et aveugle face aux revendications de la rue et des millions de français qui ont protesté pacifiquement depuis plus d’un mois maintenant pour protéger leurs conquis sociaux.

Une réforme inique, symbole de la présidence Macron qui impactera nos vies et celles des générations futures pendant longtemps.

Une réforme contre laquelle nous essayons de lutter malgré les différentes procédures d’examen accélérés enclenchées par le pouvoir en place. L’objectif était clair depuis le début nous voulions le retrait, aucun amendement ou négociation était possible sur un texte aussi cruel.

Une réforme qui va condamner une grande partie de la population à s’enfermer dans le travail, un travail avilissant et qui détruit l’organisme pour les plus précaires :

En atteste avec 3,5 accidents mortels pour 100.000 salariés, la France occupe la pire place en Europe , bien au-delà de la moyenne de l’UE (1,7). Le taux d’incidence est de 0,5 aux Pays-Bas et de 0,8 en Allemagne. En France, 2 salariés meurent chaque jour au travail. (Eurostat)

Politiquement : L’enjeu de la motion de censure n’est pas seulement la réforme des retraites. L’enjeu est aussi de savoir s’il est encore possible d’attendre quelque chose des institutions. Autrement dit, combien les formes radicales de lutte vont gagner de terrain ?

Les violences de plus en plus nombreuses qui sont apparues suite à l’utilisation du 49.3 m’inquiètent fortement et je les condamne sans aucune ambiguïté mais ces-dernières nous invitent également à nous questionner sur l’état de notre démocratie. Comment ne pas se radicaliser et perdre foi en les institutions quand le gouvernement annonce et martèle qu’il ne bougera pas d’un iota sur une réforme impopulaire rejetée par le plus grand nombre ?

Pour rappel :

  • 93% des travailleurs se disent contre la réforme des retraites
  • 80% des Français se disent contre la réforme des retraites
  • 82% se disent opposés à l’utilisation du 49-3
  • 82% se disent insatisfaits de la présidence Macron
  • 71% veulent que le gouvernement actuel chute
  • 67% sont pour le blocage du pays

Une réforme ultra libérale qui cache un projet politique plus grand entaché de nombreuses zones d’ombres et d’inexactitudes que nous devons stopper, pour en citer quelques unes :

  • « Les dépenses de retraites sont relativement maîtrisées, dans la plupart des hypothèses, elles diminuent plutôt à terme. »
    Voilà ce qu’a déclaré le Président du conseil d’orientation des retraites, que je pense être le plus à même de donner son avis sur la nécessité d’une réforme des retraites, en audition devant la commission des finances ou je siège.
  • Le président de cette commission a même dû monter au créneau et demander à Monsieur DUSSOPT qui porte la réforme de présenter au Parlement les chiffres corrigés de la réforme des retraites. Une demande restée lettre morte jusqu’à aujourd’hui.

Vous comprenez bien qu’il n’est pas acceptable que nous parlementaires siégeant à la commission des finances votions un texte sans connaître l’impact financier de ce texte. Ce pourquoi nous avons été désigné pour siéger dans cette commission.

Enfin, au bout de la chaîne législative, mon collègue du groupe socialiste Jérôme Guedj a obtenu l’avis rendu par l’instance administrative sur le texte de la réforme des retraites. Cet avis pourrait remettre en cause le projet de loi et faire voler en éclat les velléités de faire travailler plus longtemps les français du gouvernement.

En 1995, le plan Juppé avait été voté.
La rue et la grève l’ont fait retirer.
En 2006, le CPE avait été voté.
La rue et la grève l’ont fait retirer.

En 2023, l’occasion s’est présentée de nouveau.

J’en appelle a tous mes collègues députés, écoutons les revendications de nos administrés et redonnons du sens à notre mandat pour que jamais il ne devienne qu’un simple métier : notre objectif sera toujours d’être au service du peuple et non des lobbys et de la bourgeoisie. »

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