En 2023, le nombre de crimes et délits « à caractère raciste » enregistrés par la police et la gendarmerie nationales a très fortement augmenté (+32 %), essentiellement au cours du dernier trimestre.
Les provocations, injures et diffamations constituent la grande majorité de ces infractions (61 % des crimes et délits et la quasi-totalité des contraventions). Les services de sécurité ont enregistré 8 800 victimes de crimes ou délits « à caractère raciste » en 2023 et 4 200 personnes mises en cause.
Les hommes, les personnes âgées de 25 à 54 ans et les étrangers ressortissants d’un pays d’Afrique sont surreprésentés parmi ces victimes. À ces crimes et délits enregistrés en 2023, s’ajoutent 6400 contraventions. Seules 4 % des personnes victimes d’atteintes « à caractère raciste » portent plainte.
En 2023, les services de police et de gendarmerie nationales ont enregistré près de 15 000 infractions à caractère raciste, xénophobe ou antireligieux sur l’ensemble du territoire français : 8 500 crimes ou délits et 6 400 contraventions.
Comme les années précédentes, la majorité de ces crimes et délits comme de ces contraventions, enregistrés par les services de sécurité, sont des injures, provocations ou diffamations (61 % des délits et la quasi-totalité des contraventions). Si les contraventions « à caractère raciste » n’ont augmenté que de 4 % entre 2022 et 2023, la progression des crimes et délits enregistrés est beaucoup plus forte (+32 %), avec une nette accélération en fin d’année.
Sur la période 2022-2023, 1 crime ou délit « à caractère raciste » est enregistré en moyenne pour 10 000 habitants sur le territoire national. Hors Paris, deux départements, le Bas-Rhin et les Alpes-Maritimes, affichent un taux global de crimes ou délits à caractère raciste par habitant près de deux fois supérieur à la moyenne nationale. En région Ile de France, le taux de crimes ou délits à caractère raciste enregistrées pour 10 000 habitants s’établit à 1,7.
En 2023, les services de sécurité ont enregistré 8 850 victimes de crimes et délits à caractère raciste. Il s’agit essentiellement de personnes physiques, parmi lesquelles les hommes, les personnes âgées de 25 à 54 ans ; les étrangers ressortissants d’un pays d’Afrique sont surreprésentés. Environ 4 200 personnes ont été mises en cause par les services de sécurité, dont plus de la moitié ont entre 25 et 54 ans.
D’après l’enquête de victimation Vécu et ressenti en matière de sécurité (VRS), près de 800 000 personnes de 18 ans et plus vivant en France métropolitaine déclarent avoir été victimes d’une atteinte « à caractère raciste » en 2021, soit 1,6 % de l’ensemble de la population majeure. Seules 4 % d’entre elles indiquent avoir porté plainte auprès des services de sécurité.