Ce mardi 15 décembre, le président de Région, le préfet et le Département de Guadeloupe, des présidents d’EPCI, la Direction régionale des finances publiques (DRFIP) ainsi que des députés de Guadeloupe se sont réunis à la demande du collectif des organisations professionnelles de Guadeloupe.
Une semaine après la mobilisation du collectif des organisations professionnelles de Guadeloupe, le 8 décembre, l’heure de la rencontre, vivement sollicitée, a sonné. Cette réunion a été l’occasion pour chaque représentant d’organisations professionnelles de faire entendre leur détresse et leurs revendications quant à la situation des entreprises de leurs secteurs. Professionnels de l’événementiel et du spectacle, restaurateurs, tourisme de proximité, transports urbains, de tourisme, de marchandises, ambulanciers et taxis, agriculteurs, BTP, ou encore entreprises de Marie-Galante… Tous ont pu s’exprimer.
Des entreprises mises à mal par la crise sanitaire
Parmi les nombreux discours, on retiendra la volonté générale de consulter les professionnels des différents secteurs lors des prises de décisions. Mais aussi, la souffrance partagée par ces entreprises qui, bien souvent déjà fragiles, ont été mises à mal par la pandémie de coronavirus. Bien sûr, les revendications étaient au centre de l’attention. Notamment en ce qui concerne la suppression ou l’aménagement des charges sociales et fiscales. Des charges impayées qui sont, de ce fait, des freins à l’obtention des aides et prêts accordés par l’Etat dans ce contexte sanitaire. A également été pointée du doigt la lourdeur administrative quant à l’obtention des aides et le refus des banques à accorder des prêts.
Une rencontre avec chaque secteur a été proposée
Face à ces revendications, le président de Région, Ary Chalus s’est parfois montré étonné et a rappelé comment la Région se mobilise déjà pour certains secteurs, particulièrement pour les agriculteurs et les transporteurs. Mais, globalement, la Région s’est également montrée ouverte aux échanges et à la recherche de solutions concrètes. Une rencontre avec chaque secteur a été proposée.
La DRFIP (Direction régionale des finances publiques) et le préfet ont, quant à eux, manifesté leur volonté d’accompagner les entreprises qui en feront la demande afin d’obtenir un moratoire sur le paiement des charges sociales et fiscales.
A l’issue de cette réunion qu’il a jugée « utile et productive », le préfet de région, Alexandre Rochatte, a pris trois engagements.
Cette première rencontre inédite et prometteuse entre élus et organisations professionnelles devrait aboutir sur de nouveaux échanges. Et ce, toujours dans le but de répondre aux revendications des entreprises et de trouver des solutions collectivement.
De son côté, le collectif des organisations professionnelles de Guadeloupe a annoncé qu’un comité de suivi sera mis en place.
Elodie Soupama