Quelle réinsertion après la prison ?

Des professionnels et experts de plusieurs secteurs d’activité, mais aussi des représentants d’organismes de formation, du tissu associatif, culturel… se réuniront en séminaire, ce vendredi 2 décembre, à Saint-Claude.

Accompagner le développement des compétences de base pendant tout le parcours de peine est le thème du séminaire inédit qui donnera l’occasion aux représentants de la Justice, de l’Education nationale, de la maison d’arrêt de Basse-Terre, de l’Agence nationale de lutte contre l’illettrisme…, d’échanger sur la mise en place d’actions permettant aux détenus de poursuivre leur parcours de formation après leur incarcération. Une grande avancée vers la réinsertion.

« La peine est à la fois une condamnation à l’isolement qui conduit en prison, mais elle doit aussi servir à la réinsertion pour qu’on ne retrouve plus ces personnes dans la même situation », commente Nathalie Grard, juge d’application des peines au Tribunal de Basse-Terre. Avec le parcours d’accompagnement sans rupture que nous souhaitons mettre en place, il s’agira, pour les détenus d’être acteurs de leur parcours de réinsertion. »

En rupture de scolarité avant 16 ans

Parmi les freins à la réinsertion des détenus, l’illettrisme. Selon les statistiques établies à la maison d’arrêt de Basse-Terre, en 2021, sur 377 entrants à la maison d’arrêt, 56 % des détenus inscrits en formation n’avaient pas de diplôme à l’entrée en détention.

Plus de 60 % avaient quitté l’école avant 16 ans. 16% d’entre eux ont été identifiés en situation d’illettrisme grave et 37% sont en situation d’illettrisme avéré.

Pour inverser la tendance, les organismes de formation, les acteurs de l’éducation, de l’insertion professionnelle, des chantiers d’insertion par l’activité économique, des structures d’accompagnement et de l’accès aux droits… apporteront chacun leur expertise. L’objectif étant de constituer un réseau d’opérateurs chargés d’accompagner la formation des détenus en situation d’illettrisme et désireux de se former pendant et après leur détention.

Cécilia Larney

Une volonté de travailler ensemble

« Il est important de connaître les possibilités et contraintes des uns et des autres pour créer un réseau multi-partenarial permettant de travailler tous ensemble sur un parcours de réinsertion, notamment pour les personnes en situation d’illettrisme. Tout le monde a répondu positivement, ce qui signifie qu’il y a des attentes et une volonté de travailler ensemble ! »

Le séminaire organisé au siège du Parc national de Guadeloupe, à Saint-Claude, réunira l’Agence nationale de lutte contre l’illettrisme, l’Education nationale, le ministère de la justice, la maison d’arrêt de Basse-Terre, le Service pénitentiaire d’insertion de Guadeloupe (SPIG), des organismes de formation…

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