Quel avenir pour les salles de cinéma ?

La crise sanitaire et ses dommages collatéraux – dont on n’a pas fini de mesurer les effets – mettent en péril l’activité des salles de cinéma de Guadeloupe, Martinique, Guyane et de La Réunion. Le Syndicat des exploitants de salles de cinéma Outre-mer tire la sonnette d’alarme.

Le fait n’aura pas échappé à ceux qui fréquentent les salles obscures. Les sorties de films proposées ces derniers mois sont peu passionnantes. Tributaires de l’activité des salles de cinéma de l’Hexagone qui elles, sont fermées, les exploitants de salles de cinéma des Départements et Réunions d’Outre-mer ne peuvent donc plus bénéficier d’une offre aussi variée qu’auparavant, incluant notamment des blockbusters. « Les salles de cinéma de métropole étant fermées, aucun distributeur national ne veut diffuser ses films sur une petite partie du territoire que représentent la Guadeloupe, la Martinique, la Guyane et la Réunion », explique le Syndicat des exploitants de salles de cinéma Outre-mer.

En dessous du seuil de rentabilité

Seul Warner a tenté le coup avec le film Wonder Women 1984, diffusé en version originale.  « Tous les autres distributeurs préfèrent attendre ou sortir leurs films sur des plates-formes. »

Face à cette situation, deux options : fermer les salles de cinéma des Antilles-Guyane et de La Réunion ou attendre la réouverture des salles de l’Hexagone.

 « Aujourd’hui, la fréquentation des salles est de -80% : nous sommes tous en dessous du seuil de rentabilité, indique Alexandra Elizé, présidente du Syndicat des exploitants de salles de cinéma Outre-mer. Nous nous accordons un délai de 3 semaines, après les vacances de Pâques, avant de prendre une décision. Si on est incapable de proposer une offre diversifiée, il est évident que nous n’aurons pas d’autres solutions que de fermer. »

Cécilia Larney

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