Bernard Guillaume, conseiller régional, chef du groupe Péyi Gwadloup, a interpellé le président de Région et le préfet de Guadeloupe.
Au nom des élus de la minorité du Conseil régional, le président du groupe « Péyi Gwadloup » Bernard Guillaume a écrit au préfet de Région, Alexandre Rochatte et au président du Conseil régional Ary Chalus pour leur demander une action concertée et immédiate de baisse et de blocage des prix des carburants qui ont atteint, en ce mois de mars 2022, des niveaux records « insupportables pour les ménages et pour de nombreuses entreprises de notre archipel. »
Dans ces courriers, le groupe « Péyi Gwadloup » rappelle au préfet et au président de Région que « depuis le 1er janvier 2021, sur la période des 15 derniers mois, le super sans plomb a bondi de 49 centimes, soit une augmentation de plus de 35%, et le gazole a quant à lui progressé de 47 centimes, soit une augmentation de plus de 38%. »
Ainsi, a calculé M. Guillaume, un même plein de 50 litres de super sans plomb coûte 24,50€ de plus à un ménage guadeloupéen quand le même plein de gazole lui coûte 23,50€ de plus.
Il poursuit : « Ces augmentations sont d’autant plus pénalisantes qu’outre les carburants, les prix de nombreux produits de première nécessité ont également flambé ces derniers mois avec des conséquences très négatives sur le pouvoir d’achat des Guadeloupéennes et des Guadeloupéens. Et ce, avant même que ne fassent sentir les conséquences sur nos économies de l’offensive russe contre l’Ukraine qui, en toute hypothèse, conduiront le prix à la pompe à atteindre, voire dépasser les 2 € par litre dès le mois prochain. »
Bernard Guillaume interpelle donc le préfet de Région — qui fixe les prix des carburants et de la bouteille de gaz — et le président du Conseil régional — qui fixe le niveau des taxes (taxe spéciale sur les carburants et octroi de mer) — afin qu’ensemble « ils prennent rapidement la mesure des difficultés que génère cette inflation des prix. »
Le groupe Péyi Gwadloup demande ainsi au président du Conseil régional « de solliciter un soutien financier de l’Etat lui permettant de baisser la taxe sur les carburants de 10 à 15 centimes. Il demande parallèlement au préfet de région d’engager des discussions avec les pétroliers afin de bloquer temporairement les prix à la pompe. »
Les élus « Péyi Gwadloup » observent que la collectivité territoriale de Guyane, en décidant le jeudi 3 mars une baisse de 3 centimes de la TSC qu’elle financera seule, « a montré qu’une action est possible. »
« Cette action de préservation du pouvoir d’achat de nos compatriotes sera d’autant plus significative qu’elle sera consentie avec un fort soutien de l’Etat » , conclut Bernard guillaume.