Olivier Nicolas, premier secrétaire fédéral Guadeloupe, secrétaire national aux Outre-mer, et Béatrice Bellay, Première secrétaire fédérale Martinique, secrétaire nationale à l’égalité réelle du Parti socialiste, ont réagi ensemble à la création par le gouvernement de Jean Castex d’une mission relative à la régulation des prix des carburants et du gaz dans les départements d’Outre-mer. Mission confiée à l’Inspection générale des Finances.
Les deux fédéraux « déplorent la réponse dilatoire du Gouvernement qui confie pour deux mois à l’Inspection générale des finances (IGF) « une mission relative à la régulation du prix des carburants et du gaz dans les départements d’Outre-mer », sans répondre à l’urgence sociale et économique déjà créée par la flambée continue des prix à la pompe depuis plusieurs mois. »
Ils poursuivent : « A quelques jours d’une nouvelle hausse qui va lourdement peser dès le 1e février sur les ménages et les entreprises de nos territoires, nous déplorons qu’aucune des annonces du Gouvernement ne soit à la hauteur des enjeux : ni la « prime inflation » de 100 euros très vite absorbée par la hausse de nombreux produits de première nécessité, ni le relèvement de 10% du barème kilométrique qui ne touchera que les foyers impo- sables, qui ne sont pas les plus défavorisés. »
Que veulent-ils ? « Nous demandons une nouvelle fois que l’Etat, en charge de la fixation des prix des carburants et du gaz, et les collectivités locales — qui perçoivent les taxes — prennent ensemble les mesures nécessaires et urgentes afin de réguler et d’amortir temporairement ces hausses. »
« S’agissant de la mission confiée à l’IGF, préviennent-ils, nous mettons en garde le Gouvernement sur les risques d’une remise en cause des acquis des textes qui ont utilement réformé en 2014 les modalités de fixation du prix des carbu-rants dans les départements des Outre-mer. Ces textes obtenus de haute lutte contre les lobbies pétroliers par le ministre des Outre-mer Victorin Lurel ont permis d’instaurer une plus grande transparence sur le calcul des prix à la pompe, tout en plafonnant les marges des monopoles d’importation. »
« Enfin, si le Gouvernement souhaite ouvrir une réflexion sur la pertinence du modèle actuel de fixation du prix des carburants dans le contexte de la transition énergétique, nous l’invitons à ne pas craindre de se pencher avec les collectivités locales sur le chantier de la fiscalité des carburants. En effet, cette fiscalité reste totalement fondée sur la taxation de la consommation de carburants d’origine fossile, ce qui n’incite en rien les collectivités locales qui perçoivent ces taxes à favoriser réellement les modes de propulsion alternatifs plus écologiques, voire les transports en commun », proposent-ils.
« Nous, socialistes, à partir des propositions de notre candidate Anne Hidalgo, nous sommes prêts à ce débat qui conditionne largement la mise en œuvre d’une véritable transition énergétique et écologique dans nos territoires », affirment-ils. La campagne pour la présidentielle n’est jamais loin…