Baisse du nombre d’atteintes aux biens, baisse du nombre
d’atteintes volontaires à l’intégrité physique, hausse moyenne
des violences intra-familiales, bons résultats des équipes de la sécurité intérieure, bonnes prises côté stupéfiants, activité de lutte contre l’immigration en baisse (la Covid-19 est passée par là).
Mais, point noir : les chiffres de la sécurité routière se dégradent. Bilan quasi-parfait de la délinquance pour 2020.
« Les forces de sécurité intérieure ont fait preuve d’engagement en poursuivant leurs missions alors qu’on leur a demandé et qu’on leur demande encore beaucoup avec la crise sanitaire. » Satisfecit du préfet Alexandre Rochatte qui, accompagné de la procureure générale Danielle Drouy-Ayral, présentait les chiffres de la délinquance de 2020 et les perspectives d’actions pour 2021. Les gendarmes et policiers, pour ne prendre qu’eux ont fait 28 224 et 11 741 heures de travail.
Le général Thierry Renard, commandant la Gendarmerie en Guadeloupe, les commissaires divisionnaires Philippe Jos, directeur départemental de la sécurité publique, Laurent Chavanne, directeur intérrégional de la Police judiciaire, Philippe Richard, directeur régional des douanes et droits indirects étaient invités au titre de spécialistes dans leurs fonctions de sécurité.
Le préfet Rochatte faisait valoir, en introduction de son analyse, ses motifs de satisfaction du travail accompli par les services de sécurité intérieure, tant en terme de faits que de traitement. Les affaires élucidées sont en hausse, nette, 24% des atteintes aux biens et 68% des atteintes aux personnes ont fait l’objet d’interpellations et de suites judiciaires.
Le point noir, c’est la route. Avec 49 tués, 2 de plus qu’en 2019, 16 de plus qu’en 2018 et la pose de radars, les contrôles, ne servent pas à grand-chose. Parmi les 49 tués, il y en a 19 en voitures, 30 usagers vulnérables que sont les deux-roues, piétons, vélo, quad. Ces usagers vulnérables constituent 61% des tués.
L’alcool au volant : les infractions ont été multipliées par cinq. La prise de stupéfiants : les infractions ont été multipliées par vingt, les deux ensemble par 16. Les infractions liées à la conduite sans permis ont été multipliées par 3,6. Ceci explique peut-être cela.
« J’ai décidé, en collaboration avec les services, de relancer des études pour savoir pourquoi il y a eu un accident, a dit le préfet Rochatte. Il nous faut élaborer des statistiques sur ces accidents. Dans le même temps, un travail est en cours avec les forces de l’ordre pour améliorer la géolocalisation des accidents et prendre en compte les éléments de contexte liés aux accidents : défaut d’éclairage public, infrastructures routières défectueuses, signalisations verticales et horizontales manquantes… »
La procureure générale Drouy-Ayral a rappelé que la campagne Déposons les armes, menée chaque année en novembre-décembre, n’est pas anodine.
Ce qu’a confirmé le préfet Rochatte puisque, même si cette année les dépôt ont été peu nombreux (39 armes et 377 munitions contre 59 armes et 23 munitions (?) en 2019), cela permet de retirer des armes du circuit.
« Avoir une arme chargée dans son attaché-case ou dans le coffre de sa voiture, ça vaut garde à vue, comparution immédiate et détention ferme », a rappelé la procureure générale.
Concernant la lutte contre l’immigration illégale, il semble que ce soit point mort ou presque : baisse de 60 des reconduites à la frontière, baisse de 90% des admissions, baisse de 50% de placements en centre de rétention administrative, baisse de 50% des éloignements. Pourquoi ? Le Covid a impacté le trafic aérien. La lutte contre les filières est en baisse, l’emploi d’étrangers sans titres également. Cependant, les porteurs de faux documents sont plus nombreux : 74 contre 29 en 2019.
En 2021, COVID
et maîtrise
des fondamentaux
Quelles perspectives pour 2021 ? Elaborer un nouveau pan départemental de prévention de la délinquance en concertation avec les élus dont l’importance dans ce type d’action est important. Signer une convention de lutte et de prévention des violences scolaires avec la procureure générale, la rectrice et la présidente du conseil départemental. Améliorer les connaissances de l’accidentalité en Guadeloupe en prenant en compte le contexte lié à l’accident. Poursuivre les opérations type Déposons les armes. Développer la justice de proximité. Accentuer la lutte contre les stupéfiants.
« Ma priorité, a résumé le préfet Rochatte, c’est la sécurité au quotidien. »
André-Jean VIDAL
Paramètres
Atteintes aux biens
Atteintes aux biens : 8 782 (10 774 en 2019)
Vols avec violence : 642 (980 en 2019)
Vols à main armée avec arme à feu : 193 (272 en 2019)
Vols à main armée avec arme blanche : 77 (130 en 2019)
A noter que le nombre de vols à main armée à Pointe-à-Pitre a été divisé par deux.
Cependant, la Guadeloupe connait un taux de 6 fois le taux national pour le vol à main armée.
Cambriolages : 1662 (1903 en 2019)
Cependant, les cambriolages dans les résidences secondaires sont en hausse de 18%.
Les cambriolages dans les locaux industriels et commerciaux sont e baisse de 24%.
Vols à la roulotte : 1507 (2 281 en 2019.
Atteintes aux personnes
Attentes volontaires à l’intégrité physique : 5 923 (6070 en 2019)
Violences physiques non crapuleuses : 3 487 (3 383 en 2019)
Cependant, le niveau d’atteintes volontaires à l’intégrité physique est une fois et demi supérieur au ratio national.
Homicides : 23 (14 en 2019)
Tentatives d’homicides : 43 (71 en 2019).
Violences intra-familiales
Ensemble des faits : +5%
Menaces ou chantages : + 26%
Coups et blessures volontaires criminels ou correctionnels : + 22%
Harcèlements sexuels : – 38% pour les viols de personnes majeures ou mineures.
Lutte contre les stupéfiants
Cocaïne : 319 kg
Résine et herbe de cannabis : 354 kg
Pieds de cannabis : 102 kg
Crack : 102 kg
Total : 675 k
Usages : 201