Manifestation nationale, Toutes en moto a été déclinée en Guadeloupe ce dimanche 13 mars à l’initiative de l’association Deux roues pas+. Les motardes en tête de défilé, accompagnées de motards, ont pris la direction de Basse-Terre après une halte à l’Allée Dumanoir (Capesterre Belle-Eau).
Droits des femmes, sécurité routière et endométriose sont les trois causes portées par le défilé Toutes en moto, organisé ce dimanche 13 mars en Guadeloupe.
Dans le prolongement de la Journée internationale des Droits des femmes, avec Toutes en moto, les femmes relayent un message de prévention pour « sauver des vies sur les routes ». Les deux-roues motorisés représentent en moyenne 35% des tués sur les routes de Guadeloupe chaque année. En 2021, parmi les 20 usagers en deux-roues motorisés morts sur les routes, 8 ne portaient pas le casque. Les femmes qui perdent la vie en moto sont systématiquement des passagères…
« Une fragile amélioration de la mortalité sur les routes »
En Guadeloupe, l’opération Toutes en moto constitue un prélude aux Assises de sécurité routière, programmées à partir du 17 mars. Un événement d’autant plus nécessaire que le nombre de morts sur les routes bien qu’en baisse reste préoccupant.
« Depuis le début de l’année, les chiffres sont en très légère baisse, mais cette amélioration reste fragile, constate Dina Latchoumaya, cheffe d’unité Sécurité routière, coordinatrice départementale de la Sécurité routière. On enregistre 8 tués en 2022 contre 10, l’année dernière à la même période. Rien n’est acquis. »
Initiatrice de l’opération Toutes en moto en Guadeloupe, Awatef Chitour, membre de l’association Deux roues pas+, a associé l’endométriose à ce défilé de motos, entre Baie-Mahault et Basse-Terre.
Cécilia Larney
« Sept ans pour diagnostiquer l’endométriose »
Les fonds collectés ce dimanche 13 mars grâce à l’opération Toutes en moto, profiteront à l’association Karukera Endométriose. « Dès que nous sommes sollicités pour faire connaître la maladie, nous répondons présent. Nous allons partout, dans les collèges, les lycées, les entreprises…, rappelle Philomène Bicep, vice-présidente de Karukéra Endométriose. Maladie gynécologique se transforme en maladie sociale et psychologique pour les filles qui en souffrent. Quand on a ses règles et qu’on ne peut pas aller travailler ou au lycée, c’est handicapant. »
L’endométriose, une maladie entre trop méconnue, selon Philomène Bicep, vice-présidente de Karukéra Endométriose. « Quand les plus jeunes témoignent aujourd’hui, j’ai l’impression que rien n’a changé depuis mon époque. Encore en 2022, il faut 7 ans pour diagnostiquer l’endométriose. Il faut que nous poursuivions nos actions ! »