C’est une vidéo personnalisée, destinée aux Guadeloupéens. Il y en a une pour les Martiniquais, une pour les Guyanais, etc. Gros travail de communication mis en place par Emmanuel Macron, candidat à la présidentielle de cette fin de semaine.
Le ton est direct, le président Macron fait le bilan de son action en faveur des Outre-mer et singulièrement de la Guadeloupe. Il veut faire mentir ceux qui disent qu’il ne connaît pas grand-chose aux Outre-mer. Alors, il donne des exemples, en n’oubliant pas que les élus locaux — mais oui ! — l’ont pour une grande partie d’entre eux, parrainé. Du moins les grands élus. Sauf quelques-uns.
Alors, il dit le bon travail qu’il a fait avec eux.
Emmanuel Macron fait référence à un courrier mis dans les boites aux lettres il y a quelques jours. Puis, il enchaîne : « Aujourd’hui, je voudrais en quelque sorte compléter ce courrier parce qu’il y a ce qu’on peut écrire et il y a ce qui se dit mieux de vive voix, c’est le mot du cœur. »
Extraits
« Le projet que je porte pour la nation, c’est un projet d’avenir, un projet pour nos enfants, pour améliorer votre quotidien, pour faire bouger les choses et en même temps pour préparer l’avenir. Pour avoir la force d’âme de prendre les bonnes décisions pour notre pays à un horizon de 10 ou 15 ans. Au fond, ma conviction est simple : la France a une force collective immense et cette force n’est ni dans le rétrécissement ni dans le catastrophisme. Cette force de notre nation, la Guadeloupe y contribue pleinement. »
« Je veux vous redire mon engagement à la protéger, à la soutenir, à continuer à faire bouger les choses pour vous et d’abord, pour améliorer votre quotidien. Améliorer votre quotidien, ça veut dire très concrètement, continuer le travail engagé sur le sujet de l’accès à l’eau potable. Vous savez que nous avons fait, depuis ma visite en 2018, sur cette compétence locale, un immense travail, le plan d’urgence avec des moyens financiers sans précédent, et puis la création du syndicat unique de l’eau par la loi. Pour dépasser les blocages que vous rencontriez depuis des décennies, nous allons continuer. Je vais même vous dire, on va accélérer. »
« Améliorer votre quotidien, c’est vous garantir une meilleure offre de soins avec le chantier phare du CHU dont j’ai posé la première Pierre en 2018 et qui sera ouvert dans quelques mois. Là aussi, c’est inédit. C’est la première fois qu’à cette hauteur, l’État s’engage et finance un tel projet, près de 600 millions d’euros. »
« Améliorer votre quotidien, c’est s’attaquer avec force au chômage. La méthode que nous avons engagé depuis 2017 est la bonne et les résultats sont là. En 5 ans, malgré les crises, il y a 5 000 chômeurs de moins en Guadeloupe. Nous continuerons sans rien lâcher et nous y arriverons ensemble, parce que nous le devons à nos enfants, parce que nous devons aussi en même temps préparer demain. »
Et d’attaquer ses adversaires : « Certains depuis des années, nous de cesse de vous parler de rattrapage. Ils n’ont pas d’autre idée, pas d’autres ambitions pour la Guadeloupe. Comme si votre destin était d’être perpétuellement en retard. Les mêmes ont plaisir à enfermer les Outre-mer dans le passé, dans les constats catastrophistes et faciles. Comme pour mieux survoler les difficultés que vous rencontrez. Et des difficultés, il y en a. Pour autant des opportunités, il y en a aussi. C’est pourquoi mon projet, c’est d’accompagner la Guadeloupe pour qu’elle soit en avance sur les défis de demain, en adaptant toujours au mieux aux réalités locales, dans une logique d’émancipation. »
De l’espoir pour demain… « Ces défis, nous les connaissons : c’est l’autonomie alimentaire, c’est la transition énergétique. Mais aussi le virage vers l’écotourisme, c’est l’économie bleu. Sur le sujet des Sargasses, par exemple, seule l’innovation nous permettra de gérer ce fléau. Tous ces sujets participeront directement à la création d’emplois rémunérateurs, y compris pour les plus jeunes. C’est la seule réponse à la hauteur pour lutter contre la vie chère, en complément du travail que nous avons engagé sur tous les leviers : la concurrence, le coût du logement, le coût des importations et du fret, mais aussi l’octroi de mer sur lequel je souhaite ouvrir le débat pour les produits de première nécessité. En complément, nous devrons réfléchir à un nouveau modèle de défiscalisation pour financer les investissements de demain. »
« Vous le voyez : plutôt que des pansements, je propose des chantiers pour guérir en profondeur et traiter les problèmes à la racine. Ce sont tous les atouts d’une Guadeloupe avec un vrai pacte entre les générations, une Guadeloupe où nos aînés pourront bien vivre et dans laquelle les jeunes pourront rester pour leur avenir. »