Emmanuel Macron, candidat à sa succession, a diffusé en Guadeloupe, un courrier. Réaction quasi immédiate d’Olivier Nicolas, premier secrétaire fédéral du Parti socialiste en Guadeloupe.
« En campagne pour se succéder à lui-même, le candidat Emmanuel Macron s’adresse aux électrices et aux électeurs de la Guadeloupe par un courrier dans lequel il se livre à une scandaleuse entreprise de réécriture de son action destinée à enjoliver le maigre bilan du président Emmanuel Macron dans les Outre-mer en général et en Guadeloupe en particulier.
Ainsi met-il à son actif essentiellement des chantiers initiés par les gouvernements qui l’ont précédé comme la construction du nouveau CHU de la Guadeloupe, l’extension de la prison de Basse-Terre, le plan séisme Antilles et le chantier emblématique de reconstruction du lycée de Baimbridge. Ou bien encore avance-t-il déjà le syndicat mixte de gestion de l’eau et de l’assainissement de Guadeloupe comme un succès, alors que les problématiques d’eau potable sont loin d’être réglées et que l’avenir de cette structure pose déjà question.
Les socialistes de Guadeloupe observent également que le candidat Macron trouve matière à se féliciter de la solidarité nationale dont l’Etat à fait preuve à l’égard de notre archipel lors des situations de crise pendant le quinquennat telles que les cyclones Irma et Maria, les sargasses ou encore la crise sanitaire, laissant entendre qu’il aurait pu en être autrement en oubliant, au passage, les sérieux retards de la reconstruction de Saint-Martin après les cyclones de 2017.
Quant au volet « projet » pour les 5 années à venir, les quelques promesses d’agir dans les domaines de l’agriculture, des énergies ou de l’autonomie des personnes âgées sont l’illustration de l’immobilisme d’un quinquennat marqué par l’abandon de la loi de programmation pour l’égalité réelle dans les Outre-mer et par le refus de se saisir des outils de lutte contre la vie chère de la loi de régulation économique. Ces deux textes majeurs du quinquennat Hollande répondaient pourtant aux grands enjeux de nos territoires (investissements structurants, vie chère, développement économique, lutte contre le chômage…). »
Face aux risques que représente la sombre perspective d’un nouveau quinquennat Macron et devant le silence coupable des soutiens guadeloupéens du président sortant, les socialistes rappellent que seule Anne Hidalgo s’engage à renouer avec l’ambition d’égalité réelle dans les Outre-mer en relançant l’investissement dans nos services publics (eau, assainissement, déchets, transports) et dans les équipements structurants, en reprenant la lutte contre les causes déjà bien connues de la vie chère et contre les déserts médicaux, et en redonnant du pouvoir d’achat aux salariés les plus modestes par une augmentation du SMIC de 15%. Elle est également celle dont le programme intègre de la manière la plus réaliste les périls qui menacent nos territoires insulaires en raison du réchauffement climatique.»