Présidentielle. Marine Le Pen : « Je ne me laisserai pas intimider »

Avant son retour vers Paris, ce dimanche, Marine Le Pen est allée à la rencontre des Guadeloupéens pour son deuxième jour de visite officielle. Au cours d’un rendez-vous avec les médias, la candidate à la Présidentielle est revenue sur les points de son programme qui concernent particulièrement l’Outre-mer.

Accueillie en fanfare, samedi 26 mars, dans l’après-midi, à l’aéroport, Marine Le Pen a dû faire face, dans la soirée, à l’irruption dans l’hôtel où elle se trouvait de militants indépendantistes, désireux de manifester leur désapprobation quant à sa venue en Guadeloupe. « On voudrait faire croire que je ne suis pas la bienvenue en Guadeloupe. Mais, je ne reculerai pas devant les provocations violentes. Ces excités d’Extrême gauche qui cherchent à empêcher la démocratie de fonctionner correctement ne m’impressionnent pas ! Beaucoup de Guadeloupéens sont outrés par ces comportements. »

Des mesures spécifiques
pour l’Outre-mer

Marine Le Pen et ses soutiens locaux au moment de la conférence de presse dans un hôtel du Gosier.

Des faits qui n’ont pas suffi à détourner la candidate en campagne présidentielle de son objectif : « dire aux Guadeloupéens et à l’ensemble des électeurs qui sont en désaccord avec la politique menée depuis 5 ans d’aller voter. En Guadeloupe, je souhaite qu’on réitère le score des Européennes où le Rassemblement National est arrivé en tête en Guadeloupe. Je suis plus que jamais convaincue que je peux remporter cette élection et développer une autre politique ! »

Dans son programme de campagne, Marine Le Pen met en avant plusieurs mesures pour l’Outre-mer, destinées notamment à « relancer l’économie et à restituer du pouvoir d’achat aux ménages, a rappelé la candidate. La situation économique et sociale de la Guadeloupe est périlleuse notamment avec le taux de chômage de jeunes. »

Après sa rencontre avec le Collectif de défense des usagers de l’eau en Guadeloupe, samedi 26 mars, Marine Le Pen considère qu’il faut « multiplier par trois les fonds débloqués pour assainir le réseau d’eau potable. »

Une réforme de l’octroi de mer en vue

Parmi les mesures, Marine Le Pen promet une réforme de l’octroi de mer pour lutter contre la vie chère. « L’octroi de mer, c’est une double peine pour les Ultramarins, explique Marine Le Pen. Ils sont soumis à l’impôt et ils doivent s’acquitter de cette taxe supplémentaire qui a une conséquence directe sur le coût de la vie. Pour les collectivités, la perte de recette qu’entrainera cette réforme sera compensée à l’euro près par une augmentation de leur dotation globale de fonctionnement. »

Valoriser la production
et la culture d’Outre-mer

La valorisation des produits agricoles d’Outre-mer, mais aussi de la culture issue de ces territoires seront aussi à l’ordre du jour. La remise en place de certains dispositifs d’exonération des charges « efficaces », selon Marine Le Pen, est aussi l’une des priorités du Rassemblement National, de même que la création d’une Agence pour inciter à l’investissement dans les territoires d’Outre-mer. Les problèmes environnementaux et de santé publique liés aux sargasses et au chlordécone figurent aussi parmi les priorités de la candidate en campagne.

Avant de reprendre l’avion pour Paris, Marine Le Pen a échangé avec les militants du Rassemblement National en Guadeloupe.

Cécilia Larney

Pour la réintégration des soignants suspendus

Concernant la crise sanitaire, selon Marine Le Pen « ici plus encore qu’ailleurs, elle a été gérée en dépit du bon sens. Les Antilles ont mal vécu cette crise, leurs réactions ont été moquées par des propos ignobles. On ne peut pas blâmer les Ultramarins d’avoir été réticents à se faire vacciner : on leur a imposé une décision sous la menace ». Quant aux soignants suspendus sans salaire, Marine Le Pen se dit favorable « à leur réintégration immédiate. Objectivement, rien n’empêche que des tests soient réalisés pour les soignants qui ne souhaitent pas se faire vacciner. »

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