Présidentielle. Et maintenant que vont-ils faire ?

C’est déjà le second tour de cette présidentielle 2022. Emmanuel Macron et Marine Le Pen, au coude à coude (environ 3% des suffrages les séparent), ont quinze jours pour convaincre les Français.

Pour eux, c’est le moment de tous les dangers.

Pour Emmanuel Macron, ces quinze prochains jours seront très longs. Il peut s’emmêler les pinceaux dans la guerre Russie-Ukraine et déclencher un maelström en disant le mot de trop à Vladimir Poutine qu’il se flatte d’avoir au bout du fil tous les jours ou presque. Ou alors Vladimir Poutine peut décider de bombardements encore plus ciblés contre des civils que ces derniers jours, les pays voisins de l’Ukraine (tous membres de l’Otan) d’envoyer encore plus de matériel et des troupes, ce qui entraînera une réaction brutale de l’ogre du Kremlin et une étincelle mortifère aux confins de l’Europe.

Les Français n’apprécieront sûrement pas de recevoir une bombe atomique sur leur territoire ou de voir mourir leurs soldats… pour Kiev ou Odessa.

Pour Marine Le Pen, le mieux serait d’être positive à la Covid de façon à rester muette pendant une semaine à dix jours… Et de revenir sur la dernière semaine pour finir cette campagne sans trop de dégâts.

Un débat entre les deux finalistes ? Ce que voudra sûrement Emmanuel Macron, pour tenter de renouveler l’exploit de la dernière présidentielle, avec une Marine Le Pen très très mauvaise, s’emmêlant dans ses fiches. Mais, celle-ci peut ne pas vouloir débattre avec un candidat dévalué.

Et les autres ? Des arbitres ? Seul Mélenchon peut jouer les arbitres, en s’abstenant ou en appelant à voter Emmanuel Macron. Le ferait-il ? Pour bloquer le possible accès de Marine Le Pen à l’Elysée ? Peut-être. Mais… A moins que la perspective de l’abstention lui permette de se débarrasser d’Emmanuel Macron, le président des riches… Ensuite, l’histoire se passera dans la rue. Et puis, Marine Le Pen aurait fort à faire avec une opposition institutionnalisée à l’Assemblée nationale, sortie des urnes de juin. La pression de la rue plus la pression de l’Assemblée nationale…

Un contre-pouvoir énergique aurait sans doute rapidement raison de Mme Le Pen. Et ensuite, tout serait ouvert pour Jean-Luc Mélenchon dans une nouvelle présidentielle anticipée par la démission de la présidente. A moins qu’Emmanuel Macron ou un autre revienne ou survienne en sauveur du pays ! On peut toujours s’amuser un peu alors que le premier tour vient juste de faire connaître ses résultats.

Eric Zemmour out. N’en parlons plus, ses voix iront à Marine Le Pen, tandis que Valérie Pécresse a appelé à voter Emmanuel Macron 5 minutes après les résultats du premier tour, ce qui était prévisible. Son ancien mentor, Nicolas Sarkozy, n’était-il pas enclin à cette solution dès avant le premier tour ?

Cependant, ceux qui ont voté Pécresse pourraient, pour les deux-tiers d’entre eux, reporter leurs suffrages sur Marine Le Pen, tout comme 70% des mélenchonistes, et 50 à 70% des suffrages qui se sont portés sur les autres « petits » candidats de gauche (Hidalgo, Arthaud, Jadot, Roussel, Poutou) ou d’une droite conservatrice (Dupont-Aignan) ou rurale (Lassalle). Emmanuel Macron n’a pas la cote dans ces camps-ci.

Attendons de voir si demain apporte de nouvelles perspectives.

André-Jean VIDAL

Les résultats publiés par le ministère de l’Intérieur :

Lien : https://www.resultats-elections.interieur.gouv.fr/presidentielle-2022/001/971/index.html

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