A Pointe-à-Pitre, la démolition du Village de résistance du Collectif des organisations en lutte contre le passe sanitaire et l’obligation vaccinale, ce lundi 10 janvier, a mis le feu aux poudres. En réaction, le Collectif a appelé ses militants à une assemblée générale, à 11 heures, devant le CHU.
L’opération de destruction de « bik » de résistance du Collectif en lutte aurait eu lieu aux premières heures du jour, dès 3 heures, ce lundi 10 janvier. Un acte qui a naturellement appelé une réaction de la part du Collectif en lutte qui a appelé les manifestants à une assemblée générale au CHU de Guadeloupe.
Sauf que, sur place, l’accès au site, pour les piétons et les véhicules est désormais contrôlé par les forces de l’ordre. L’ensemble de tentes installées sur le parking du CHU a totalement disparu à cette heure. L’espace a retrouvé sa vocation initiale, occupé par les véhicules de Police.
« Une attaque contre les droits et les libertés. »
Maïté Hubert-M’Toumo, Secrétaire générale de l’UGTG.
« Aujourd’hui, on nous dit que pour accéder au parking du CHU de Guadeloupe, nous devons adresser une demande écrite à Gérard Cotellon [NDLR : directeur général du CHU]. La destruction du Village et de tout ce qu’il contenait est inadmissible, clame Maïtié Hubert-M’Toumo. Cela signifie qu’ils nous considèrent comme des moins que rien. Ce qui se passe aujourd’hui en Guadeloupe est une véritable attaque contre tous les droits et les libertés. »
Ne pouvant accéder au CHU, désormais gardé par les forces de l’ordre, les manifestants ont choisi d’étendre leur mobilisation dans la rue face au CHU. Un mouvement de foule vers l’entrée du site, suite à l’arrestation d’un manifestant, aura suscité une réaction immédiate de la part des forces de l’ordre : les grilles refermées, un champ de lacrymogènes a dispersé les manifestants. En quelques minutes, des détritus ont obstrué la chaussée bloquer la circulation devant le CHU.
En début d’après-midi, ce lundi 10 janvier, manifestants et forces de l’ordre (arrivées en renfort) se faisaient face non plus devant le CHU, mais au niveau du pont de Chauvel (Les Abymes).
Cécilia Larney
