Pourquoi il faut couper et broyer rapidement la canne de Marie-Galante

Le 14 mars, la chaudière de l’usine sucrière de Grande Anse, à Marie-Galante, à explosé. Elle avait été réparée (ou rénovée, on ne sait pas trop) pendant l’intersaison. La SRMG (Sucrerie et Rhumerie de Marie-Galante), que préside pour la forme Athanase Coquin et dans les faits Michel Claverie, qui fait office de directeur général, l’a certifié : la réparation a été faite et l’usine va pouvoir broyer 67 000 tonnes de cannes.

Promesse de gascon… En fait, deux jours après le lancement de la campagne et la mise en route de la chaudière, quelqu’un a oublié d’ouvrir un robinet d’eau… et la chaudière a failli exploser. On y croit à peine !

Depuis, l’histoire est devenue un enjeu entre certains élus opportunistes, des syndicalistes qui ne le sont pas moins, et quelques personnes sur l’île qui se cherchent un destin. 

Ils ont débarqué sur la Grande Galette : des élus, des syndicalistes. Ils veulent faire des réunions d’information, tenir des meeting, menacent de bloquer l’arrivée des vivres sur l’île, empêcher que la barge accoste et embarque les cannes à livrer à Gardel.

En fait, élus, syndicalistes et leurs relais sur l’île sont dans un autre plan, un autre timing.

Pendant que les planteurs de cannes, leurs ouvriers coupeurs et lieurs attendent que la canne soit acceptée à l’usine de Grande Anse où elle sera analysée, pesée, puis embarquée sur des camions pour être ensuite, à Folle-Anse, embarquée pour la traversée vers la Guadeloupe continentale, ils ne sont pas payés. 

Et plus on fera de défilés sur les routes pour sensibiliser les gens, plus on fera des réunions, avec ou sans élus, plus on tergiversera pour des questions soit ésotériques soit de stratégie sociale ou politique… plus le temps passera, plus il va pleuvoir (c’est le moment des pluies) et plus la canne va perdre de richesse. Combat bidon, d’autant plus que des garanties ont été données que l’usine va percevoir des aides et subventions (encore !) pour être rénovée et que la canne y sera broyée l’an prochain… à moins qu’on ait trompé tout le monde à tous les niveaux…

D’ailleurs, si les ouvriers de l’usine de Grande Anse en panne se demandent ce qu’il va advenir d’eux jusqu’à la réparation (dix mois) et l’ouverture de la prochaine campagne, les planteurs de cannes commencent à en avoir assez et veulent le retour de la barge et le transport de la canne à Gardel. Même si un petit groupe « de gens qui n’ont même pas de cannes », disent-il, bloque la situation. 

Désormais, il faut cesser de jouer avec les nerfs des Marie-Galantais et les laisser gagner leur vie.

André-Jean VIDAL

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