Sur différents sites de Guadeloupe, tout au long de l’année, les services de l’Etat veillent au grain. Ce mercredi 12 avril, sur le site de la Soufrière (Saint-Claude), les rafales de vent et la pluie battante n’ont pas empêché les contrôles.
La Drajes, en collaboration avec la gendarmerie de Saint-Claude et le Parc national étaient mobilisés pour contrôler les accompagnateurs des groupes qui partaient à l’assaut de la Soufrière. Un circuit particulièrement prisé en Guadeloupe et pour lequel il convient de faire appel à un guide qualifié.
« Ces dernières années, nous rencontrons de plus en plus de personnes qui se disent amoureuses de la randonnée et organisent des sorties payantes, sans aucune formation pour encadrer un groupe, déplore Fabrice Doloir, président du syndicat des Accompagnateurs en montagne. En cas d’accident, c’est vraiment problématique. »
Prévention, contrôle, sanction
Entre pédagogie et répression, les services de l’Etat informent le public, contrôlent et sanctionnent les contrevenants. Il n’est pas rare, que les guides auto-proclamés sévissent, même après une première sanction, sur différents sites. D’où les contrôles réguliers. Les opérations se déroulent toute l’année sur les sites emblématiques de Guadeloupe, séparément, et parfois, conjointement, à l’instar de l’action mise en place, mercredi 12 avril, à la Soufrière (Saint-Claude).
« Nous contrôlons les sorties en groupe, particulièrement quand elles sont payantes, explique Vincent Bihet, référent Réglementation sportive à la Drajes (Délégation régionale académique à la Jeunesse, à l’Engagement et aux Sports). L’objectif est de s’assurer que le guide est diplômé, que le matériel de sécurité est conforme pour que la randonnée se passe dans les meilleures conditions. Nous faisons aussi de la pédagogie avec les guides diplômés pour améliorer la pratique. »
« Guide de montagne, c’est un métier ! »
La formation d’Accompagnateur Moyenne Montagne est sanctionnée par un diplôme. La session, qui dure un an, peut être suivie en Guadeloupe.
« Guide de montagne, c’est un métier, insiste Vincent Bihet, de la Drajes. Pendant la formation, on leur explique la prise en charge en cas d’accident, comment procéder sur un terrain glissant… La Soufrière fait partie de ces terrains très particuliers. Le volet sécurité est très important. »
En Guadeloupe, le syndicat des Accompagnateurs en montagne recense une soixantaine de diplômés, dont une vingtaine qui opère sur le terrain.
Cécilia Larney
Pourquoi engager un guide diplômé ?
« En cas de problème, c’est toujours mieux pour les randonneurs, que l’encadrant soit diplômé et qu’il respecte la réglementation, précise Fabrice Doloir, président du Syndicat des Accompagnateurs en Montagne de Guadeloupe. La section Guadeloupe du Syndicat national des Accompagnateurs en montagne veille à ce que les accompagnateurs disposent d’une carte professionnelle, d’une assurance…, en plus de leur diplôme. Qu’il s’agisse d’aller à la Soufrière ou sur d’autres sites de randonnée, cela nécessite de suivre une formation, dispensée en Guadeloupe par différentes structures agréées par l’Ecole nationale des sports de montagne : le Creps Antilles-Guyane, Kalamus… ».
Pour en savoir plus : aamg971@gmail.com