En Guadeloupe, l’aide « d’urgence », votée au profit des artistes par le Département et la Région à grand renfort de communication, semble préférer l’escalier à l’ascenseur…
A la veille des fêtes, ça fait plutôt désordre. Privés de revenus depuis 21 mois, les artistes passent à l’offensive. Ce dimanche, la campagne de communication du syndicat UniArt sur les réseaux sociaux rappelant le « droit à la dignité » n’est pas passée inaperçue.
« Hors de question d’attendre le 23 décembre ! »
Krystel’M, porte-parole d’UniArt-Sendika Awtis Gwadloup
Depuis le dépôt des dossiers, le 11 novembre, trois commissions de pilotage ont étudié les candidatures : les 24 novembre, 29 novembre, 15 décembre. A ce jour, les artistes – 118 sont représentés par UniArt – ne savent toujours pas si leur demande a été acceptée ou pas. Quand la notion « d’urgence » devient très relative…
« Jeudi dernier, on a appris qu’il faudra attendre la commission permanente du 23 décembre, s’étrangle Krystel’M, porte-parole du syndicat UniArt. Il est hors de question d’attendre le 23 décembre : il faut qu’ils trouvent une solution dès ce lundi ! »
Dommages collatéraux
Privés d’activités depuis 21 mois, les artistes sont les dommages collatéraux de la pandémie qui a conduit à la fermeture des boîtes de nuit, des salles de spectacles, des bars, des restaurants, à l’annulation des festivals…, les artistes sont en situation de précarité permanente.
Quelques rares opportunités entre deux couvre-feux ont permis à ceux qui en avaient encore l’énergie de se produire ici ou là. Insuffisant pour vivre décemment.
Leur campagne choc pour alerter sur une situation qui n’a que trop duré, saura-t-elle faire bouger les lignes ?
Cécilia Larney