Le port du masque à l’école continue de faire des remous en Guadeloupe. Cette fois, quatre parlementaires ont adressé une lettre à la rectrice de l’Académie Guadeloupe. Une demande d’entretien a été faite.
Le 15 mars, Olivier Serva, Max Mathiasin, Victorin Lurel et Hélène Vainqueur-Christophe ont adressé une lettre à Christine Gangloff-Ziegler, rectrice de l’Académie de Guadeloupe.
« Nous, parlementaires de Guadeloupe, sollicitons un entretien avec vous, afin d’éclaircir la situation de l’accueil des élèves dans l’académie dans le contexte sanitaire actuel, suite à notre saisine par un mouvement citoyens de parents d’élèves inquiets », écrivent-ils.
Une lettre à la rectrice
de l’Académie de Guadeloupe
Dans ce courrier, les parlementaires pointent du doigt la « stigmatisation », voire même la « maltraitance » dont seraient victimes les enfants dont les parents « auraient fait le choix de les conduire à l’école sans masque ». Ils évoquent également le rejet de certificats médicaux justifiant la décision des parents. Une situation qu’ils jugent « inacceptable« . C’est pourquoi, une demande d’entretien avec la rectrice mais aussi un représentant du collectif « Lyannaj pou timoun » a été adressée.
Interrogé par nos soins, cette demande de rencontre, pour Max Mathiasin est une façon, « de chercher des solutions qui puissent amener à l’apaisement. Il est plus correct de commencer par une discussion avec la rectrice et s’il faut remonter plus haut on le fera ». Le député signale tout de même que : « notre vision des choses sera aussi conditionnée par rapport à l’évolution de la covid. En revanche, la solution qui consiste à dire aux parents soit votre certificat médical n’est pas valable, soit faites cours à la maison ce n’est pas une réponse ».
La rectrice d’accord
pour cette rencontre
Dans un communiqué, Christine Gangloff-Ziegler a rappelé son soutien « à l’ensemble de la communauté́ éducative qui fait preuve, depuis le début de cette pandémie, d’un dévouement exemplaire, d’une profonde bienveillance et d’une grande résilience au service de tous les élèves qui leurs sont confiés. »
Elle y précise également que les élèves qui ne portent pas de masque à l’école représentent une très faible minorité. Enfin, concernant le port du masque pour les enfants à partir de 6 ans, « comme précisé́ par les autorités sanitaires, il n’existe pas de contre-indications documentées », peut-on lire.
Christine Gangloff-Ziegler évoque également le fait que, situations exceptionnelles mises à part, « aucun certificat contre indiquant le port du masque » ne doit-être délivré par les médecins.
Dans une réponse adressée aux parlementaire, la rectrice s’est montrée ouvertes aux échanges. Une rencontre devrait être organisée prochainement.
Elodie Soupama
Les propositions de la FAPEG
De son côté, la FAPEG (Fédération des parents d’élèves de Guadeloupe), a présenté des propositions afin d’endiguer cette problématique. A savoir :
– l’instauration de pauses toutes les heures dans les écoles pour permettre aux enfants de respirer.
– le dédoublement des classes de CP et de CE1 avec des groupes-classes de 12 élèves maximum afin de permettre le respect des gestes barrières et la possibilité pour ces élèves d’être dispensés du port du masque.
– le port du masque inclusif afin de faciliter la communication et l’apprentissage chez les enfants pour les classes de CP et de CE1.
