Il y a deux temps politiques : celui des Outre-mer et celui du chef de l’Etat.
Celui des Outre-mer c’est d’avoir un (e) référent (e) au gouvernement : c’est le/la ministre des outre-mer.
Emmanuel Macron (et Elisabeth Borne, Première ministre) ont nommé Yaël Braun-Pivet, ancienne présidente de la Commission des lois, ancienne présidente de la mission d’évaluation de la crise sanitaire aux Antilles-Guyane.
Cette femme intelligente, d’un abord agréable, a été ministre un mois, profitant du début de sa mission pour se rendre en Guadeloupe et commémorer l’abolition de l’esclavage, y annoncer l’érection — promesse d’Emmanuel Macron en campagne — d’un (véritable) monument en mémoire des esclaves.
Ensuite, elle s’est consacré à plus important : sa réélection de député dans sa circonscription hexagonale.
Mais, il y a le temps du président de la République qui se retrouve avec une chambre incontrôlable faute d’assez de députés. Emmanuel Macron a besoin d’une personnalité consensuelle pour succéder à Richard Ferrant, son fidèle second pas réélu député, donc plus président de l’Assemblée nationale.
Ancienne présidente de la commission des lois, Yaël Braun-Pivet est la femme politique idéale pour occuper le « perchoir ».
Elle a donc été démise très officiellement de ses fonctions de ministre ce dimanche 26 juin, ce qui lui permettra de se consacrer totalement à son élection à la présidence de l’Assemblée nationale.
André-Jean VIDAL
*On appelle perchoir le fauteuil placé en hauteur du président de l’Assemblée nationale qui domine l’ensemble des députés disposés en demi-cercle face à lui