« Loi Climat : des amendements en faveur des Outre-mer sont venus rééquilibrer un texte gouvernemental inabouti », affirme Victorin Lurel, sénateur de la Guadeloupe.
Après plusieurs semaines de mobilisation, le Sénat a achevé la discussion de la loi Climat et Résilience.
L’occasion pour le sénateur Lurel de dire tout le bien qu’il pense de l’actuel gouvernement. « Loin de répondre aux enjeux climatiques et environnementaux majeurs ou de traduire en actes les préconisations de la Convention citoyenne pour le climat, le Gouvernement nous a soumis un texte dont les mesures, de pur affichage, peinent à engager la transition social-écologique attendue par nombre de nos concitoyens. »
Retenu sur l’archipel en cette période électorale (le sénateur était sur la liste Péyi Gwadloup de Josette Borel-lincertin et siégera à la Région), il a remercié ses collègues du groupe socialiste présents à Paris. « Ils ont, dit-il, défendu avec opiniâtreté la trentaine d’amendements que j’ai déposés sur cette loi dont 7 ont été adoptés. »
Parmi ceux-citons :
- Un amendement permet d’associer les collectivités locales aux consultations qui seront organisées sur les mesures d’adaptation pour la zone dite des « cinquante pas géométriques » ;
- Un amendement permet de classer le phénomène d’échouages massifs d’algues sargasses aux Antilles en tant que catastrophe naturelle et améliorera l’indemnisation des sinistrés ;
- Un amendement permettra l’évaluation de l’application des objectifs et des coûts financiers de la programmation pluriannuelle de l’énergie et de juger les actions environnementales mises en œuvre par la Région.
« Si ces mesures viennent rééquilibrer une loi manifestement indigente, conclut-il, cette discussion parlementaire aura démontré, une nouvelle fois, le refus de ce Gouvernement à accompagner les mutations profondes de nos modes de consommation, de déplacement et de production pourtant nécessaires. »