Le 21 juin, la préfecture de Guadeloupe a reçu un recours d’Alix Nabajoth et Huguette Sourhou, candidats malheureux aux législatives du 11 juin qui ont vu l’élection au siège de député d’Olivier Serva, au second tour, le 18 juin. Second tour auquel ils ne participaient pas, éliminés au premier tour.
Ce qui est étonnant n’est pas qu’ils contestent à Olivier Serva sa brillante victoire, mais qu’ils contestent à deux candidats du premier tour d’avoir « usurpé » le soutien du parti politique La France Insoumise.
Ils demandent au Conseil constitutionnel de déclarer inéligibles Nadège Montout et son suppléant Philippe Bavarday ainsi que Francillonne Jacoby-Koaly et sa suppléante Dolorès Belair. Ce « pour une durée de trois ans pour avoir accompli des manœuvres frauduleuses ayant eu pour effet de porter atteinte à la sincérité du scrutin. »
Détaillons : « Ces candidats, dit la requête, ont commis de particulièrement graves irrégularités, lesquelles ont affecté les résultats du premier tour des opérations électorales en altérant durablement la sincérité de ce scrutin.
Ces irrégularités ont consisté pour chacun des groupes de colistiers à se revendiquer sur leurs supports électoraux ,affiches, professions de foie et bulletins de vote et communications d’une prétendue appartenance à La France Insoumise/Union Populaire alors même qu’ils ne bénéficiaient pas de l’investiture de ce parti. »
Plus loin : « Or, ces candidats ne pouvaient en aucun cas ignorer l’obligation qu’il leur était impartie de faire état du parti ou du mouvement politique dont ils se revendiquaient, les services de l’Etat en charge de l’organisation des élections leur ayant systématiquement remis lors de leur inscription le memento du candidat leur imposant de déclarer leur rattachement à un parti politique et la décision d’investiture prise par ledit parti ou mouvement. Force est de constater que les candidats (…) ont méconnu cette obligation. »
La saisine comporte une kyrielle de documents divers : professions de foi, bulletins, etc.
On attend la suite…
