Politique/Santé. Philippe Vigier et le plan chlordécone

Le ministre délégué chargé des Outre-mer a présenté un point d’étape du plan chlordécone devant les députés.

Un débat a été organisé le 27 novembre à l’Assemblée nationale à l’initiative du groupe GDR-NUPES sur « le chlordécone en Martinique et en Guadeloupe, l’action de l’État face aux nécessaires réparations ». Philippe Vigier a répondu aux interrogations des députés et a écouté leurs propositions, tout en les invitant à poursuivre ce dialogue pour faire progresser ensemble la lutte contre les impacts de la chlordécone.

Il a présenté un point d’étape sur les actions engagées pour informer, protéger et réparer, afin de sortir du risque chlordécone. Il a souligné que la lutte contre les impacts de la chlordécone prendra du temps et devra s’appuyer sur un dialogue continu entre les parties prenantes

« Sous l’impulsion du président de la République, Emmanuel Macron, qui est le premier à avoir reconnu en octobre 2018 la part de responsabilité de l’État, le Gouvernement agit pour informer, protéger et réparer. La colère est compréhensible, mais elle ne doit pas masquer les nécessaires actions de prévention. Sur un sujet aussi sensible que la chlordécone, nous avons besoin de tout le monde. Ma porte est ouverte pour entendre et travailler sur vos suggestions, afin que l’on progresse ensemble pour sortir du risque chlordécone, avec exigence et transparence », a dit Philippe Vigier.

Le ministre délégué a rappelé que, si des progrès restent à faire, plusieurs mesures concrètes se déploient progressivement, notamment :

  • Le dosage de chlordécone dans le sang (chlordéconémie) est pris en charge à 100% par l’État, pour tous. Chaque personne dispose d’un accompagnement adapté, déployé par les agences régionales de santé (ARS) pour réduire son exposition. À ce jour plus de 32 000 dosages ont été réalisés, avec une augmentation du nombre d’analyses chaque année.
  • Un centre régional de pathologies professionnelles et environnementales subventionné par l’État se structure sur chacun des deux territoires.
  • Le fonds d’indemnisation des victimes de pesticides (FIVP) est en place pour les personnes exposées à titre professionnel à tous les pesticides, dont la chlordécone, et les enfants exposés pendant la période prénatale. En Martinique, et prochainement en Guadeloupe, l’État finance l’association « Phyto-victimes » pour aider gratuitement les victimes dans leurs démarches.
  • L’État a décidé de financer, à titre dérogatoire, les surcoûts liés au traitement de l’eau potable, là où c’est nécessaire.
  • L’aide financière aux pêcheurs en place depuis 2022, sera simplifiée en réponse aux attentes exprimées par les professionnels.
  • Une aide aux éleveurs de bovins impactés par la pollution sera déployée dès janvier 2024 pour les aider à s’engager dans une démarche « zéro risque chlordécone ».
  • Les travaux de recherche financés par l’État sont amplifiés et une large communauté scientifique est mobilisée dans tous les domaines (santé, environnement, dépollution des sols…) Le budget initial de 26 millions d’euros passera à 52 millions en 2030, pour aller encore plus loin.
  • Un soutien financier est prévu pour les collectivités et associations qui souhaitent engager des actions de sensibilisation et de prévention au cœur des territoires.

À la suite des nouvelles mesures annoncées par le Gouvernement, fin juin 2023, le budget initial sur la période 2021-2027 est passé de 92 millions d’euros à 130 millions d’euros.

Posture ou scepticisme, la plupart des élus et les associations locales dénient aux plans chlordécone quelque utilité que ce soit. Il est vrai que la communication gouvernementale pour conquérir les populations est tout à fait médiocre.

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