Lundi 20 février 2023, la Haute Autorité de Santé (HAS) a ouvert la voie à l’abandon de la vaccination obligatoire des soignants contre la Covid-19.
Cependant, elle réserve son avis définitif sur la question pour la fin mars.
« Dans le contexte actuel, l’obligation vaccinale, dit-elle dans un avis émis sur son site, contre la Covid-19 pourrait être levée pour tous les professionnels visés. »
Elle tempère : « Cette vaccination devrait toutefois rester fortement recommandée, en particulier pour les professionnels pour lesquels une recommandation de vaccination est actuellement en vigueur pour la grippe. »
Une consultation publique devrait être menée pendant un mois avant toute décision ferme et définitive.
Depuis la loi du 5 août 2021, il est fait obligation à tout soignant d’être vacciné contre la Covid-19. Ce qui n’a pas été sans débats, des milliers de soignants refusant le vaccin, immédiatement suspendus sans salaire.
En Guadeloupe, particulièrement, mais aussi dans d’autres régions d’Outre-mer, des soignants rétifs à cette vaccination manifestent régulièrement et se sont réunis en Collectif des associations contre la vaccination oblgatoire.
Le député Olivier Serva fustige
l’incohérence du gouvernement
Des élus locaux militent pour la réintégration de ces soignants suspendus. Cependant, le gouvernement ainsi que des professionnels de santé qui se sont fait vaccinés et exercent régulièrement dans des établissements hospitaliers sont opposés à cette réintégration pour des raisons médicales et déontologiques.
Face au Collectif, en Guadeloupe, la position du ministre délégué aux Outre-mer, Jean-François Carenco est strictement légaliste quoiqu’il ait laissé entendre à plusieurs reprises qu’une solution était en cours de discussion pour les soignants non vaccinés.
Certains, qui ont accepté une reconversion, se sont vus proposer des formations payées et des indemnités de départ.
Olivier Serva, député de la Guadeloupe, a fait savoir, par voie de communiqué, qu’il s’étonnait que, ce même 20 février, le gouvernement ait ouvert une procédure de rupture conventionnelle pour le personnel suspendu courant jusqu’au 30 juin 2023 Il estime que ce n’est pas cohérent avec l’avis de la HAS.
Le communiqué d’Olivier Serva :