Il lui aura fallu deux mandats pour que Max Mathiasin, député de la Guadeloupe, se rende compte que les lois votées au Parlement tiennent rarement compte de l’ensemble des Outre-mer.
Lundi 18 juillet, il a dit, devant un hémicycle moyennement plein, dans une sorte d’indifférence générale qui accompagne souvent les interventions des Domiens, son amertume.
Il a en effet fait part de sa « sidération suite à la non-prise en compte des réalités ultramarines dans le projet de loi sur le pouvoir d’achat. » Sidération, le mot est bien choisi par ce lettré distingué.
Pour rappel, ce projet de loi (initiative du gouvernement) prévoit un ensemble de mesures permettant de lutter à court terme contre l’inflation.
« Pourtant, a-t-il dit devant ses collègues endormis, l’ensemble des amendements déposés par des élus des Outre-mer et permettant une véritable prise en compte de la vie chère quotidienne en outre-mer sont déclarés irrecevables par ce gouvernement. »
Il ne comprend pas… Ou il a trop bien compris que sa voix ne porte pas.
Max Mathiasin et son groupe LIOT ont demandé au président de la République et au ministre de l’Economie « de réexaminer ce projet de loi afin de prendre véritablement en considération les réalités ultramarines. »
En vain jusqu’à présent. Pourtant, le député n’a pas tort quand on sait que l’écart de prix des produits alimentaire entre la Guadeloupe et l’Hexagone est de 33%.
Mais, la représentation nationale ne vit pas Outre-mer…
André-Jean VIDAL