Politique. Pour une profonde refondation des politiques publiques dans les Outre-mer

La Fédération guadeloupéenne du Parti socialiste « s’est réjouie de l’organisation », jeudi 25 août, d’une réunion de travail entre élus guadeloupéens préparatoire à la rencontre prévue le 7 septembre prochain entre le président de la République et les parlementaires et exécutifs des Outre-mer.

« En amont de cette réunion préparatoire à laquelle ont participé les deux sénateurs et les deux députés socialistes et apparentés qui l’avaient ardemment souhaitée, rappelle Olivier Nicolas, premier secrétaire fédéral dans un communiqué, les membres du conseil fédéral de la Fédération socialiste de Guadeloupe se sont réunis mercredi 24 août et ont exprimé leurs attentes avant l’ouverture annoncée d’un cycle de discussions avec le chef de l’Etat et son Gouvernement. »

Il précise : « Pour nous, socialistes, il s’agit en effet ni plus ni moins que d’engager une profonde refondation des politiques publiques dans les Outre-mer, territoires minés par une impuissance publique qui désespère leurs populations.
Dans cette optique, les socialistes rappellent que la matière ne manque pas pour mettre en oeuvre rapidement des orientations et des propositions concrètes afin de répondre aux maux qui minent les Outre-mer :

  • l’Appel de Fort de France signé en mai dernier par les exécutifs des collectivités de Guadeloupe, de Guyane, de Martinique, de La Réunion et de Mayotte, qui plaident conjointement pour des politiques qui conjuguent la pleine égalité des droits avec la reconnaissance des spécificités des Outre-mer ;
  • la plateforme des élus guadeloupéens mobilisés pour sortir de la crise sanitaire, économique, et sociale présentée en mars 2022 et restée sans réponse du Gouvernement depuis lors ;
  • ou encore la loi de programmation pour les Outre-mer du 28 février 2017 qui fixe l’égalité réelle comme objectif prioritaire des politiques publiques dans nos territoires et qui n’a jamais été mise en application durant le quinquennat 2017-2022 alors qu’elle contient à elle seule un arsenal de mesures qui visent à un rattrapage ambitieux en matière d’investissements structurants, à la mise à niveau des services publics globalement défaillants (eau potable et l’assainissement, transports, déchets), à la lutte contre la vie chère et à une politique de soutien à un développement
    économique soutenable de point de vue écologique pour créer de l’emploi et en finir avec le chômage de masse dans nos territoires. »

« Les socialistes, ajoute Olivier Nicolas, estiment que l’immense défiance entre nos populations et les pouvoirs publics impose en premier lieu une action forte et prioritaire de l’Etat et des collectivités locales en matière d’efficacité des politiques publiques, en particulier celles du quotidien.
C’est là une condition indispensable au retour à la confiance qui doit permettre d’aborder de manière plus sereine les chantiers institutionnels et statutaires qui sont devant nous et qui, d’ici à la fin de l’année, seront aussi au menu des discussions entre les élus des Outre-mer et le Gouvernement. »


La premier fédéral va plus loin : « Ainsi, et en pleine cohérence avec les résolutions des deux derniers congrès des élus départementaux et régionaux de juin et décembre 2019, auxquels ils avaient fortement contribué, les socialistes de Guadeloupe souhaitent que les élus de Guadeloupe demandent au chef de l’Etat que la très prochaine révision constitutionnelle, rendue nécessaire pour traiter avant la fin 2022 la question calédonienne, concerne également l’ensemble des Outre-mer. »

Et explique : « Les socialistes restent en effet fidèles à la première résolution du congrès de juin 2019 votée à l’unanimité qui affirme que le statu quo n’est plus possible. Les socialistes sont donc favorables à une révision des articles 73 et 74 de la Constitution — ceux qui traitent des Outre-mer — afin de permettre à chaque territoire d’élaborer et de proposer à sa population — qui aura le dernier mot — un statut et une gouvernance à la carte, c’est à dire avec le degré d’autonomie et les champs de compétences locales qu’il aura librement choisis.
Depuis 2019, les socialistes n’ont cessé de travailler cette question, aussi bien à la faveur des débats qui ont eu lieu au Sénat que dans leurs instances internes. Ces réflexions vont s’intensifier et s’affiner dans les prochaines semaines par la mise en débat de plusieurs propositions de nouvelles rédactions de ces articles qui auront vocation à être discutées et à être portées, sous la forme d’amendements par les parlementaires socialistes. »

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