Politique : Péyi Gwadloup tout feu tout flamme !

Besoin d’exister, volonté de se démarquer dans des dossiers chauds ? Le président du groupe Péyi Gwadloup a publié un communiqué dans lequel il affirme qu’il « prend acte de la décision du président de Région de faire droit à sa demande réitérée d’inscription d’un point d’information sur la situation de Guadeloupe Formation à l’ordre du jour de la prochaine assemblée plénière de la collectivité, qui aura lieu le 22 décembre prochain. » On, on, on… On sent bien une sorte de frénésie. D’autant que les points sont acquis avant le débat du 22 décembre dans l’hémicycle régional.

De quoi s’agit-il ? Dans un courrier daté du 7 décembre 2022, le président du groupe Péyi Gwadloup, Bernard Guillaume avait, en effet, comme il l’écrit « rappelé l’exécutif régional à ses obligations de transparence sur au moins deux dossiers, dont Guadeloupe Formation. »

Guadeloupe Formation, la danseuse de la Région ! Le fameux tonneau des Danaïdes réincarné sous nos cieux.

Les élus Péyi Gwadloup, dit Bernard Guilaume, « ne cessent en effet d’exprimer leur préoccupation quant à la situation opérationnelle et financière de l’organisme de formation. Ils avaient notamment regretté l’absence de transparence sur les comptes de la structure lors du vote en urgence par la Région, le 13 septembre dernier, d’une subvention exceptionnelle de 3,7 millions d’euros pour permettre à Guadeloupe Formation d’honorer des dettes remontant aux années 2018 et suivantes. Et, ils font le constat récurrent des difficultés rencontrées par de nombreux stagiaires, ces derniers mois, pour percevoir leurs rémunérations. »

Pour ce qui est des rémunérations, les stagiaires ne cessent de se plaindre depuis des mois sur les réseaux sociaux qu’affectionne la Région. Sans doute poste-t-on la geste régionale sans vérifier ce qu’écrivent les internautes… dans les commentaires.

Le président du groupe anticipe sur la plénière du 22 décembre où les deux questions sont à l’ordre du jour. « Lors de la communication en plénière que fera le président de Région pour, espérons-nous, répondre avec précision à ces interrogations, le groupe Péyi Gwadloup exprimera également son inquiétude quant à la situation de l’Ecole régionale de la deuxième chance. Depuis son intégration au sein de Guadeloupe Formation, celle-ci semble avoir perdu son rôle moteur dans la politique régionale de formation, au moment où il apparaît pourtant plus essentiel que jamais d’offrir des perspectives aux jeunes les plus éloignés de l’emploi. »

Ce qui est dommage, l’Ecole de la deuxième chance était un joyau reconnu au niveau national. A vouloir lui rattacher des canards boiteux pour profiter de son aura… et créer un poste de haut-niveau pour une ancienne personnalité de l’Education nationale… on a tout fait exploser !

Le groupe Péyi Gwadloup, affirme Bernard Guillaume, « continuera en tout cas d’œuvrer pour inciter l’exécutif régional et sa majorité à faire preuve de davantage de transparence et de fournir à l’ensemble des élus les informations leur permettant de délibérer sereinement sur les différents dossiers. »

Dans son courrier du 7 décembre, le président du groupe Péyi Gwadloup demande aussi au
président de Région de satisfaire à l’obligation de communication d’un état annuel récapitulatif
des indemnités perçues par les élus régionaux. Pourquoi ? Attendons de voir.

Toujours est-il que, comme le dit le communiqué — mais attendons la réaction de la Région — « cela fera bientôt trois années pleines que la Région Guadeloupe ne respecte pas cette obligation de transparence imposée par la loi 27 décembre 2019 relative à l’engagement dans la vie locale et à la proximité de l’action publique. »

Le courrier :

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