Politique. Petites phrases d’un soir pas comme les autres

Les carottes sont cuites. En ce soir de deuxième tour des législatives, le roi est nu… ou presque.

Emmanuel Macron, vainqueur de l’élection présidentielle seulement parce que la majorité des électeurs qui ne l’avaient pas choisi au premier tour ont voulu faire barrage à son adversaire, Marine Le Pen, vient de perdre les législatives pour lesquelles il s’était engagé tardivement en dernière semaine.

il l’a fait en jouant comme pour la présidentielle de la formule connue « Moi ou le chaos », chaos visant les extrêmes, droite comme gauche. Comprendre les Insoumis et leur leader Jean-Luc Mélenchon.

Mauvaise stratégie. Marine Le Pen forme le troisième plus fort groupe à l’Assemblée nationale… devant les Insoumis qui ne doivent de sortir de l’anecdotique que parce qu’ils ont créé la NUPES avec les socialistes, les communistes et les écologistes.

Symboles de la défaite d’Emmanuel Macron, ses deux affidés, Christophe Castaner et Richard Ferrant, qui tenaient laisse courte aux députés macronistes et géraent l’Assemblée nationale macroniste… devront chercher un autre job. Ils n’ont pas été réélus.

Les résultats à cette heure (17 heures) :
Ensemble 193 sièges
Nupes 94 sièges
Rassemblement national 86 sièges
LR-UDI 61 sièges
Gauche 13 sièges
Droite 9 sièges

La Première ministre nommée par le chef de l’Etat après bien des tergiversations, Elisabeth Borne, a été élue avec 52% des suffrages dans la circonscription où elle a été parachutée. Certains de ses ministres ne sont, ce soir, plus légitimes puisque pas élus dans leurs fiefs. Ils devront démissionner ce lundi.

Elisabeth Borne peut-être/sûrement aussi… devra démissionner et l’ensemble du gouvernement qui ne devrait pas être reconduit. On voir mal Mme Borne se présenter avec son discours de politique générale devant les députés de la NUPES, du Rassemblement national, de LR… venus en nombre pour voter contre le 28 juin.

Alors, que reste-t-il au président de la République ? Nommer une personnalité neutre, un gouvernement « d’union nationale » ?

Mais qui ira ? Christian Jacob, de LR, qui tient la corde… ne souhaite pas se la passer au cou. Il a déjà dit que LR restera dans l’opposition. Il y aura bien quelques défections mais cela suffira-t-il pour faire une courte majorité au président de la République aux abois ?

Les petites phrases d’un soir pas comme les autres :

« On composera avec tous ceux qui veulent faire avancer le pays »
Olivia Grégoire, porte-parole du gouvernement

« Il s’agit d’une situation totalement inattendue et inouïe : la déroute du parti présidentiel est totale et aucune majorité ne se présente. »
Jean-Luc Mélenchon, leader de LFI

« Malgré un scrutin injuste et inadapté le peuple a décidé d’envoyer un très puissant groupe parlementaire à l’Assemblée qui devient un peu plus nationale. »
Marine Le Pen, leader du RN

« Ce soir, la situation est inédite (…), cette situation constitue un risque pour notre pays. »
Elisabeth Borne, Première ministre

« Ce n’est pas à nous d’aller sauver Emmanuel Macron. »
Aurélien Pradié député Les Républicains

« La raison d’être d’un Parlement, c’est de parlementer, et un des vices majeurs de la Ve République, c’est qu’on ne parlemente pas assez, parce qu’on a trop souvent une majorité au garde-à-vous devant le chef de l’Etat. »
Marie-Anne Cohendet, professeure de droit constitutionnel à l’université Paris-I

« Il faudra trouver dans les prochains jours les meilleurs moyens, les meilleurs mécanismes pour éviter d’aboutir à un pays ingouvernable à un moment aussi important de son histoire. »
Renaud Muselier, président du conseil régional de Provence-Alpes-Côte d’Azur (PACA)

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