« Lorsque vous entendez dire du mal des haïtiens, dressez l’oreille, on parle de vous. » Ces mots qui font écho à l’œuvre de Frantz Fanon sont ceux du militant Rodhney Robert.
Le président de la République, dans une vidéo diffusée partout a critiqué le conseil présidentiel haïtien, les appelant c..s pour avoir renvoyé le Premier ministre Garry Conille. Le député Olivier Serva, de la Guadeloupe, a réagi.
« Ils résument le sentiment qui anime le député Olivier Serva mais également la communauté noire de France suite aux propos abjects du président Emmanuel Macron.
En piétinant la souveraineté de la nation haïtienne, première nation noire à avoir arraché son indépendance, le président Macron s’inscrit dans une posture néocolonialiste et désinvolte alors même que l’image de la France s’écorne pour cette dite posture sur la scène internationale.
De plus, il obère malhonnêtement la dette coloniale que la France a imposé à Haïti lors de sa prise d’indépendance.
Le député Olivier, en qualité de Guadeloupéen et de Caribéen voisin d’Haïti ne peut accepter de tels propos tenus par un président qui serait inspiré de faire preuve de mesure et de respect dans ses prises de position. Il appelle Monsieur Emmanuel Macron, vraisemblablement sorti du rôle qui est le sien, à formuler des excuses publiques et à se délester des relents néocoloniaux qui lui permettent de se sentir légitime à tenir de tels propos. »
