« Je demande à l’Etat de se mettre au travail pour permettre à nos forces vives de revenir sur leur territoire d’origine ! »
Olivier Serva, député de la Guadeloupe, membre du groupe LIOT, a déposé il y a près d’un an un amendement optimiste, qui permettait de lancer le dispositif retour au pays des ressortissants des Outre-mer. « Rien n’a été fait par les services de l’État pour le mettre en application », accuse-t-il.
Il poursuit son propos : « L’État avait promis un soutien fort pour ce dispositif, mais il semble que sa mise en œuvre tarde à se concrétiser, et cela au détriment de nos forces vives. La crise démographique sans précédent que nous connaissons exige des réponses urgentes. Le vieillissement de notre population aura des conséquences dramatiques si nous ne faisons rien.
Par ailleurs, nous ne pouvons pas passer à côté de l’opportunité de permettre aux ultramarins d’entreprendre sur leurs terres d’origine. Il s’agit de femmes et d’hommes, doués d’un savoir-faire, d’une expérience et d’une motivation qui peuvent contribuer à développer nos territoires !
Le combat mené par nos associations pour le retour au pays, notamment Alé Vini, ne doit pas être ralenti à cause des erreurs de gestion de l’État. La démocratie a parlé il y a un an et 2 millions d’euros ont été votés. il est urgent que les services de l’État remplissent leur devoir envers elle. »
Reste à savoir si les forces vives souhaitent réellement revenir au pays… et si le pays est prêt à les accueillir. Et ceci ne ressort pas de l’Etat mais du pays d’accueil.
Mais, l’ambition du député Serva mérite d’être mise en avant : il ne baisse pas les bras.
